Dix neuf vingt vingt et un
(comme ça bosse, ça n’a pas le temps de tout faire, et le journal, ainsi, attend et en pâtit un peu) (il y aura six photos dans cette page de trois jours dont un week-end) (on mettra en page une une photo du génie de la Bastille) il y a toujours cet avion solaire qui plane un peu au dessus des rêves (il y a toujours des choses avec Hawaï, par exemple le port de la perle mais aussi
la bataille de Guadalcanal, illustrée par le film -vu en DVD hier soir – « La ligne rouge » (Terrence Malick, 1998)- sans doute la ligne qui sépare la paix de la guerre, illustrée d’un nombre impressionnant de plans de coupe d’animaux divers mais colorés, de plantes variées, d’eaux ruisselantes et d’astres chatoyants comparés à ceux des hommes qui se battent comme des chiffonniers – ou des bêtes c’est comme tu veux – on passe sur les scènes de lit qui, dans un soleil ardent, posent l’amour comme valeur de l’humanité – quand même – et la voix off si chère au réalisateur, mais sans doute superfétatoire – le reste du temps (deux heures et demie quand même), ça fait assez boucherie)
un bateau sur la Seine, samedi soir
dessous le pont aux Change (où, comme chacun sait, le vent hurle aux loups)
on revenait du cinéma de la rue Hautefeuille (on ne mentionne pas la chaîne parce qu’on l’agonit) où on a été voir une nullité bien de chez nous
nommée « Le grand jeu » (Nicolas Pariser, 2015), ni grand ni joueur (à éviter dès que possible)
un autre navire qui passe sous le pont d’Arcole, ces choses qui sur le fleuve parviennent toujours-souvent, le fleuve me calme- à nous faire trouver la vie belle