Ce soir-là, au Cent
(toi qui entres ici abandonne tout espoir d’y trouver aux images quelque point que ce soit : ce n’est pas que la lumière manquât, cependant, mais aussi elle était aux textes dits et aux écoutes attentives…)
De nombreux extraits, lus ou écrits, se trouvent sous les liens à explorer si l’on veut dans le corps du billet
Quelques illustrations donc d’une nouvelle soirée offerte le 26 novembre dernier, par les éditions publie.net, soirée que je n’ai suivie que partiellement (je m’en suis allé vers 8 alors que l’entame de la deuxième moitié commençait à peine : mes excuses donc à ceux qui ne figurent pas dans ce recensement) : ce billet pour en garder quelque chose. A cette occasion, Mathilde Roux du collectif L’aiR Nu, enregistrait la rencontre qu’on retrouvera sur le site des éditions.
Pour commencer, le traducteur de Joseph Conrad, Jean-Yves Cotté, qui lit quelques extraits de Demain/ To-Morrow ce capitaine, (est-ce un type à quai ?) qui attend son fils
(en bas, gauche cadre, les cheveux de Anne Savelli).
La salle était comble, comme pour ce « jour de lavande » dédié à Maryse Hache (et une pensée pour elle). Demain il reviendra, disait Jean-Yves Cotté, puis vint Cécile Portier qui fit entendre son « Les longs silences » accompagnée par Alexandra Loewe
elle déroulait son fil enserrant les auditeurs
chacun tenant un lien
on écoutait ces mots qui cessaient tout à coup intimant à l’artiste de s’arrêter, puis reprenaient comme elle reprenait son réseau
(j’avais à l’esprit ce qu’avait vécu une vieille dame, mais les choses étaient différentes, lors de son passage dans une clinique puis dans cette maison de retraite, j’avais à l’esprit ce que nous faisons de nos vieux…) et que Cécile Portier distribuait quelques face-à-main
et que le fil allait jusqu’à Guillaume
tous au même filet plus ou moins pris et enserrés, et les mots drus et durs de Cécile, serrés et acérés, comme une sorte de ronde atour d’un public qui tenait glace et fil
(on se rend compte : on est peu de choses, objet d’ordonnances médicales, et l’état dans lequel elles nous plongeront, serrés enserrés muets aveugles et sourds seuls – peut-être seuls – avec ce qu’on pense, que pense-t-on est-ce qu’on pense, quel objet, qui au fond de nous gît, qui donc sommes-nous devenus ?) applaudissements, puis vint le duplex avec Sébastien Ménard en direct de Roumanie
ici les 3 intervenants : Sébastien au loin capturé par l’écran, à droite Guillaume en ordonateur technicien, en premier plan les cheveux courts de Joachim Séné qui dira « Soleil Gasoil »
puis Guillaume Vissac à son tour…
Une bien belle soirée (merci donc, à toutes et tous) qui occupe et l’espace et l’esprit, qui aide à nous reconstituer, ce dont on a tant besoin en ces jours faits de drames et de turbulences.
et merci à vous