Quatorze neuf quinze
(cadeau d’anniv)
Ce n’est pas que j’espionne mes contemporains, mais parfois me viennent de ces bribes, j’étais dans le métro tranquille comme Baptiste, j’entends le plus vieux des deux dire : « si je change à place d’Italie, je suis direct non ? » et son ami (est-ce un cousin, un fils sans doute pas, un ami ? un filleul je dirais) : « non, par Jaurès, tu y seras bien plus vite, dans une demi-heure quand même mais bien plus vite… », et donc on a changé ensemble (j’allais dans l’autre sens)
ils parlent ensemble » tu sais, lorsque j’ai su que D. ne m’avait pas prévenu, j’ai quand même été choqué », et le plus jeune (il est à gauche, là, casquette beige, le plus vieux casquette noire, tous deux vêtus cravate costards chaussures à trois cents enfin le kit) « mais c’est professionnel…! D. son truc ce sont les relations… » (un sourire) « il me ressert à chaque fois que c’est lui qui m’a présenté E. mais c’est parce que il ne sait pas faire autrement… », « ça m’a attristé… c’est parce que moi, je fais tout gratuitement, tu comprends… » « ah! oui, toi oui…! mais lui, non certainement pas… »
Je les laisse, je pars, j’ai à faire
arrive le métro…