Carnet(s) de voyage #16
Rubrique(s) : Carnets de Pierre Cohen-Hadria / Carnets de voyage(s) / Ville (ma) vue du sol
22 janvier, 2012 1C’est un truc (vraiment c’est quoi ?) (on ne se donnera même pas la peine de le nommer)
ce qu’on voit d’en haut : une piste d’atterrissage pour ovni
qui se trouve loin au nord de Bruxelles (ligne 51 du tramway, ou le métro station du nom de son stade du Roi-Baudouin, autrefois Heysel de sinistre mémoire). Ce quelque chose a été construit en 1958, une vraie galère rapportée à l’intérieur afin de montrer au monde que la Belgique avait quelque chose d’une nation capable de réaliser de grandes choses sans utilité, sinon symbolique et donc donnant un sens à ce travail.
Paraîtrait que ça culmine à cent deux mètres au dessus du niveau des canaux (un ciel si gris qu’un canal s’est pendu » en disait le grand Jacques). C’est l’heure où le soleil se couche en hiver, cinq heures voilà.
On redescend ensuite,
puis on remonte, enfin c’est amusant, à l’intérieur de quelques unes de ces boules, on peut y voir exposés photos et films retraçant la réalisation de cette chose, un monument à la gloire probablement de l’atome (on imagine puisque de sens il n’en est que symbolique), représentant une structure de la maille élémentaire de l’atome de fer, à ce qu’on en dit.
On apprend aussi que les représentations photographiques de l’objet sont soumises à droit d’auteur, ce qui implique qu’on n’en verra pas ici (ce genre de fadaise est particulièrement écoeurante : revendiquer un droit d’auteur sur des photos prises par le pékin d’un monument de cette classe fait penser au minuscule qui tapant le côté gauche de sa veste avec sa main droite indiquait par là pour quoi il était devenu président, si on se souvient). On s’en fout, il n’y aura donc pas de photo de l’objet, c’est aussi bien.
De là-haut, le soleil se couche, le brouillard descend sur la ville et il fait drôlement beau.
On découvrira en redescendant puis en remontant des escaliers rouge,
des lampadaires ultra modernes,
des canapés design inconfortables mais rigolos. Voilà tout.
On reprendra le tramway ou le métro, comme on voudra, pour retourner en ville à travers une banlieue désolée et noire (c’est normal, c’est la nuit).
la vue est belle, les canapés sont en effet rigolos (et pas si laids, si certainement inconfortables) – voilà, je serai montée une fois virtuellement dans l’atonium