Oublier le ciné
Il y a des moments comme ça : cette semaine, je ne sais pas bien, mais ça n’a pas pris, on a été voir « stratège » une erreur grossière, bof brad pitt et le base-ball ça aurait ou simplement faire une histoire ? Partis avant la fin.
Le héros seul dans un stade écoute la retransmission de la finale que son équipe perd : désespérant…
Ca se jouait chez le ministre bis de la culture (pouah), la salle de la Binaf, le multiplexe siège pour deux et tout le bataclan (quand on est en bas, on a une dizaine de salles toutes semblables à sa disposition, et ça vous a tout l’air d’un supermarché, hypermarché de la culture, ça donne envie de fuir : la place à 10,50 euros, merci beaucoup aussi tiens : le cinéma divertissement populaire ? certains ont bien compris le motif…)
Et quelques jours après, un des premiers Eastwood qui passe à la cinémathèque (rétrospective aussi de Spielberg, ils ont quelque chose avec les Etats Unis ou bien ?), ça s’appelle « Breezy » et c’est de soixante treize.
On y voit William Holden (la bonne cinquantaine) en (presque) vieux beau, qui tombe amoureux d’une jeunesse (la petite vingtaine) et qui l’envoie paître (lui, pas elle), voilà qu’une de ses ex (probablement) voit son mari périr dans un accident de voiture, William en devient tout chose et va rechercher sa jeune conquête, lui dit de venir avec lui « un an, peut-être… ». Elle vient. Fin. D’un machisme écoeurant. On peut s’en passer.
Je ‘men fiche, j’aime le cinéma, mais là, deux d’un coup, c’est dur…
N’importe voici un bâtiment
puis un autre
un peu plus loin, des arbres
et la fin du jour. Pourquoi aller au cinéma ?
Il paraît que le dernier Polanski est bien (tout schuss, il y a de la neige sur les pistes, on peut se geler devant les remonte-pentes, youpi !).
A chaque fois que j’écris le nom de ce cinéaste, je repense à son autobiographie intitulée, par un coup de génie, « Roman ».
Imagine, si son prénom avait été « Fiction » !
Je crois qu’on va au cinéma pour l’obscurité de la salle (de plus en plus perturbée par les écrans allumés des iPhone, désolé, j’ai vu que tu en avais un maintenant…), l’embarquement dans un autre monde le temps d’une heure et demie ou plus, l’impression de partager – comme dans un concert – une sorte d’aventure.
J’aimerais justement revoir « Lola », en salle, forcé d’y penser à cause d’hier soir où l’adorable Anouk Aimée (pléonasme) était revenue (dans l’émission d’Arte) sur ses pas à Nantes… Le temps n’avait pas laissé sur elle de marques apparentes.
Pour Marin Karmitz, certaines programmations lui font honneur, je te trouve vraiment injuste avec lui (as-tu vu le documentaire russe « Khodorkovski » ?). Il faut bien qu’il fasse du chiffre s’il veut garder un peu de liberté dans ses choix, en dehors des grosses machines : et bizarre alors que tu ailles te payer un film du genre « Le Stratège » !
Mieux vaudrait alors revoir « Play Misty for Me », de et avec Clint Eastwood.
Là aussi, il y a des lumières dans la nuit.
J’ai un truc avec Polanski (j’ai lu « roman » ce sont des conversations, mais très intéressantes j’ai trouvé) (j’ai beaucoup aimé « Tess ») : j’attends de voir pour y aller c’est paradoxal(mais j’aime bien ça). Tout à l’heure en passant chez Potemkine, j’ai vu le Dvd de Lola et j’ai pensé à toi… Si je suis allé voir stratège, c’est à cause de michel ciment qui en a dit du bien et comme je pense parfois qu’il n’a pas tort (en même temps, il a encensé le malick palmé, j’ai eu tort)… : comme il passait au mk2 bibli on y est allés, mais non, je ne suis pas injuste du tout avec l’exploitant, il n’a qu’une sorte de passion, c’est celle du chiffre et du nombre d’entrées; pour ma part, j’ai trouvé sa conduite, comme celle de Jack Lang, ou Michel Rocard, ou d’autres qui ont tourné leur veste devant les avances du minuscule, j’ai trouvé cette conduite ignoble (c’est mon mot, tu sais bien…). »Play misty for me » je l’ai vu, il est pas mal (mais je crois que je vais commencer à faire une sorte d’allergie au machisme d’Eastwood, même si ça me fait marrer tu vois)