Carnets de voyage #12
Pas de quartier.
Il y a six ou huit semaines, comme une envie de voir ailleurs où, non loin, quand deux jours, pourquoi pas, pas un rond, tant pis, on part… On part en train. Là, sur l’entrée de la gare, il est neuf heures quarante cinq, le train est à dix, on sort fumer, un taxi recule et ne voit pas ce vieillard, sa canne, son air peut-être un peu surpris, le heurte, le type tombe, j’appelle les pompiers, 18 on me demande l’adresse devant la gare du nord, devant la gare, les pompiers arrivent, « ne quittez pas » dit le voix, un jeune homme, « vous pouvez me donner l’adresse ? » ils sont là, je m’en vais, le train, s’installer trouver sa place, s’arrêter de courir tandis que le train s’en va, passe sous le pont de la rue La Fayette, on sort de ville, court doucement puis si vite
trop vite, à peine a-t-on le temps de s’installer, de sortir un livre
peut-être, de regarder dans la voiture déclinée de rouges bordeaux sang mauve, les gens qui lisent sur des tablettes, des ordinateurs des films, le contrôleur qui passe
puis qui s’en va,
le temps qui court, bientôt onze heures, on a à peine le temps, un café au bar
un homme aux couleurs du train, un train aux couleurs
de la vitesse
le café, on est arrivés, on sort, les lunettes, on marche, ici dans cette rue sous cette pluie fine je ne sais plus
la plus que moitié de mon 807 mais y arriverais-je jamais
Dédié à Lilou qui aujourd’hui tape les 21…
Bravo Lilou
bravo Pierre qui poétise le voyage
Heureusement, gare du Nord, tu n’avais pas tapé le 807 sur ton téléphone portable !
@Dominique Hassselmann : tu ris, mais l’épreuve a été assez douloureuse… brrr…
@ brigetoun := merci…