Oublier Paris #19
Ce matin, en marchant dans la rue Saint Maur, ce petit panonceau.
Et cet autre.
C’est en prenant la ligne 1 (Vincennes-La Défense) que j’ai croisé ce personnage.
Un intermittent du spectacle peut-être. Je ne sais pas : il y a chez certaines personnes que vous savez prendre en photo comme une pulsion qui vous indique qu’elles se savent capturées (pur fantasme, je suppose, mais agissant).
Sur les quais de cette ligne, la régie autonome au jugé bon d’installer des portes automatiques qui me rendent la ligne encore plus antipathique qu’avant (je n’aime guère les lieux qu’elle dessert) (pourtant, tout au bout , Argentine, là où vit le Roland du livre que tu m’as offert).
J’ai changé à Concorde, j’ai pris la 12 (La Chapelle- Issy) : cette ligne aussi Louki l’emprunte.
En passant devant ce magasin qui vend
des livres animaliers (et des animaux empaillés -j’ai pensé à ce film d’Hitchcock qu’on a un peu regardé il y a quelque temps « Que sera, sera » y chante Doris Day – « L’Homme qui en savait trop », Alfred Hitchcock, 1956, musique Bernard Hermann) (et il me semble bien que c’est la devise des Torlato-Favrini dans « La Comtesse aux pieds nus » – Jo Mankiewicz, 1954, photographie Jack Cardiff), j’ai repensé aux Oiseaux du même sir Alfred (1963, scénario d’après Daphné du Maurier par Ed Mac Bain alias Evan Hunter) .
J’ai acheté des roses.
Je les ai données à ma tante : sur la planchette au dessus du radiateur, il y avait un petit carnet de photographies d’un écran d’ordinateur, on y voit V. qui parle.
Il neigeait. Plus loin, la tête de lion a été revêtue d’un masque vert. Rue du Bac, j’ai fini « Au café de le jeunesse perdue » de Patrick Modiano. J’ai entrepris de lire « Ode maritime » de Alvaro de Campos parce que j’ai décidé de laisser le travail (encore merci). Noël, le jour de l’an, on postule que le monde sera bien plus beau l’année prochaine, et c’est pourquoi on le fête. Vivement qu’on en ait fini…