B2TS Aboukir – Poissonnières

C’est sur un coin de rue

on vient de la petite Égypte,on en vient sans s’y être arrêté – on marche et on croise un coin déjà croisé dix fois, mais dans le sens inverse – une douzaine d’images : commençons par celle qu’on ne voit pas, illustrant à nouveau l’indigence et la bêtise crasse de mes contemporains

osef un petit peu – on retrouvera le cliché – mais que ce monde (et surtout ceux – à n’en pas douter – qui le peuplent) est bête – j’ail’impression de me retrouver dans cette campagne-ci où on vend le pain dans un sachet bleu blanc rouge (plus la moitié du cheptel vote pour l’ordure – à vomir) – je ne prends pas le papier, non – passons à nouveau – et ici il court chercher (pensé-je en souriant) (on l’a déjà croisé par ailleurs) les pizzas

fonce alphonse – ces deux-là dont on aime la détermination

encore à nouveau brutalisés – bah – en voici un de saison

attendant son rendez-vous – « on veut plaire » disait la chanson – c’est réussi – premier trio

puis deuxième (ça c’est Paris, Babylone colonie)

puis un troisième (on peut probablement remarquer ces deux hommes, cette femme -jim&jules (mais je n’aime pas ni ce film ni son réalisateur – vaguement (nouvellement aussi, certes) hypocrite) et le troisième vu cent fois (et qu’on retrouve, plus haut dans la rue)

non décoré – puis un couple (saccagé)

puis un autre (adorables et colorées)

et puis ces spécimens uniques : ici déjà croisé

là magnifiquement dorée

et ici ce sourire généreux

vers le nord donc, mais on les a déjà  posées, ça ne fait rien – encore malmenée ici

et lui faisant face comme promis

en cette rue officiait le père de Claude Berri (ses enfants, ses épouses, s’attaquent à son héritage) fourrures et compagnie (Rassam, Langman et compagnie) – et dans ce Sentier, un de mes oncles (pantalons et Jeûneurs) qu’on voyait dans les bras de son père, il y a peu…

Bon dimanche