2683 Lundi 3 Mars 2025
non mais on s’en fiche un peu : le jour se lève avant sept heures, on lit, on fait du café – les limbes des rêves disparaissent, un morceau de pain, une respiration dans le ciel froid et roulez jeunesse – dimanche à la table puis
le cliché de jour (voir hier de nuit – la générale était absente – on parlait de la grande panne dans le block note) – on a marché jusqu’au ciné – croisant comme il n’y a pas (nécessairement) de hasard (objectif)
un de nos congénères bulgare – récup – gros blanc métal fer blanc – tziganes roms gitans – il faisait beau mais froid
au ciné donc The Brutalist (Brady Corbet, 2024) – espèce de monstre : un entr’acte minuté (ici le décompte en est à
5 minutes 09 – l’autre n’a pas pu s’empêcher de se jeter dans l’image – il s’agit comme on voit d’un mariage, devant une synagogue – le cliché date d’avant la deuxième guerre mondiale – le marié est le héros du film (probablement celui qui donne au film son titre) (Laszlo Toth aka Adrien Brody – il n’échappe pas que son patronyme côtoie la mort en allemand : mais lui vient de Hongrie et il en a réchappé) et il ne fait guère de doute que la plupart des personnes présentes sur cette image ont été assassinées par les nazis – l’épousée est Erzsébet (interprétée par Felicity Jones) (herz en allemand se traduit par cœur) – durant l’entracte donc
un peu manquée mais affectée – le trait blanc droite cadre Sirius ou Vénus ou l’étoile du berger ou je ne sais plus – comme hier – c’est un film brutal et cruel – doté de passage à Carrare et Venise (où il reçoit le lion d’argent il me semble me souvenir)
on distingue à peine la planète mais le satellite, oui – c’est l’entracte – la narration s’empare des us wasp (white (soit banc) anglo saxon protestant) – du racisme de l’antisémitisme des classes – après l’entracte Erzsébet arrivera sur cette terre plus ou moins promise ou accueillante – souffrances peurs brutalités viols – on pense à ce There will be blood (Paul Thomas Anderson, 2007) pour la description du marigot qu’est ce pays (l’argent l’avidité la collusion la performance le racisme la rédemption) – générique de fin sur une musique tellement joyeuse (that’s entertainment disait-on) – l’histoire d’un architecte juif qui construit un temple à la gloire d’un certain protestantisme mâtiné de self made man à la mode trumpiste cependant – on sort un peu ébahi
il fait nuit, la lune s’en va
brutalité cruauté inhumanité (cette nuit, Brody a été honoré de l’oscar du meilleur comédien masculin de l’année – le deuxième après celui qui a couronné son interprétation du Pianiste de Polanski (2002) – à la ville, Brody a marié l’ex d’Harvey Weinstein – tout est affirmé, tout est affermi) (brrrrr)
beau mais froid et ce matin me suis rendormie jusqu’à presque dix heures…
je pense qu’en ce moment nous comprenons mieux ce qu’ont été les années de montée du nazisme.. ce désarroi, et en face cette dureté du capitalisme affiché avec bonne conscience (il est aussi chez les nazis mais plus camouflé) que cela ne débouche pas sur cette horreur absolue … bon sais pas trouver mots – bonne journée à vous
Si, à l’entracte, on pouvait déguster des « Bonbons, esquimaux, chocolats glacés », ça éviterait ces gens avec leurs seaux, leurs mangeoires à pop-corn qui mâchent et croquent sans se soucier des autres spectateurs. Il serait temps de boycotter cette bouffe. 🙂