Pendant le weekend

2617 Mardi 24 Décembre 2024

 

 

 

 

c’est l’histoire d’une anthropologue qui enquête au Kamtchatka (la presqu’île russe de l’extrême nord, assez voisine de l’Alaska) –  il y a un voyage, il y a la neige, le froid,les autochtones – il y  a un ours (ou une, je ne suis pas certain) qui croise un jour son regard et qui l’embrasse – elle en ressort défigurée, disons – on l’opère une fois en Russie, puis une autre en France (elle est française, sa mère vit à Grenoble) (aparté du claviste : c’est bizarre comme ôter la première lettre majuscule du nom de ce pays parvient à décrire presque complètement son exécutif) puis une autre encore – elle reçoit un appel téléphonique, le 12 novembre 2015, alors qu’elle retourne chez sa mère en convalescence, d’un interne de la Salpétrière qui lui dit de revenir, elle est atteinte de tuberculose – très contagieuse (en fait trop, il faut qu’elle protège les autres, masques, gants, retour en chambre stérile immédiat) – revenez immédiatement : elle refuse – elle n’a rien (on l’oublie) – elle se remet, retourne au Kamtchatka revoir son terrain et ses informateurs – puis rentre de nouveau écrire le livre que je viens de lire. Un aperçu du coin

(bon, c’est vrai, là il y fait beau)
Plus que les recours à Philippe Descola, Pascal Quignard ou Antonin Artaud (et j’en oublie un) (non, Jean-Pierre Vernant) c’est le fait de lire un livre en un jour qui me dérange (un peu) (le livre a été primé par des lycéens dit la couverture – cent cinquante pages) – le livre est cependant tout à fait bien – écrit, fondé, intéressant. J’aurais aimé y croiser Jeanne Favret-Saada. La narratrice, l’auteure, l’écrivaine dispose d’un humour tenace et féroce – très bien.
Je me demande. D’autant que je ne considère pas les ours.es comme des fauves (l’inclusive fonctionne-elle avec les animaux ?)

Croire aux fauves (Nastassja Martin, chez l’éditeur installé entre la rue de Beaune et celle qui suit celle à Sébastien Bottin, 2019)

 

au ciné Crossing Istanbul (Levan Akin, 2024) (film suédois) juste magnifique (et Istanbul en personnage assez principal, ses bateaux, ses oiseaux, ses cieux – la ville où on disparaît indique un des personnages) – la relation entre les deux premiers rôles (une femme retraitée, un jeune type affamé) est formidable (comme les acteur.es qui l’interprètent – elle Mzia Arabuli; lui Lucas Kanava) (billet à venir : du vrai et du bon et beau cinéma)

 

Joyeuse(s) fête(s)

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4 Comments

    bon Noël pour vous et celles. et ceux qui vous entourent
    et merci pour ce billet dégagé de notre actualité – sourires et vœux (j’aime que la narratrice ait de l’humour)

  • je ne sais pas si tu connais ses entretiens (de Jeanne Favret-Saada)
    https://www.youtube.com/watch?v=TdS07Wy8Eyg&list=PLem2YGGkt1CtZdc3IoIO-n69BvqmcqA00&ab_channel=LesPoss%C3%A9d%C3%A9setleursmondes (ça peut s’écouter en faisant la soupe ou en tricotant, au choix:-)))

  • @brigitte celerier : l’humour est notre meilleur défense. Merci à vous et tout pareil, Brigitte

  • @cjeanney : non, je ne connaissais pas, c’est passionnant : merci !!! (bonnes fêtes à toi et aux tiens) Merci Kik !

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