Sur le bureau #44 G.5
C’est oublié, tout est terminé, on n’en parle plus. Quatre mois plus tard, plus un bruit, plus un mot – il reste sans doute ce mois-ci – avril, donc – je ne sais quelle instance du losange qui doit statuer sur les indemnités dues à l’ex-patron – je crois que CG. fait toujours partie du conseil d’administration de la marque. Au début du mois, on l’a libéré (grimé) mais peu de temps avant on eut droit à un « la famille de CG. saisit l’ONU pour dénoncer une détention « moyen-âgeuse »… » (3 mars 2019) (on n’y va pas avec le dos de la cuillère)
On peut noter le port fier (mais privé de micro) de Jessica Finelle, autre avocat de sa majesté (il n’y a jamais loin de la fierté à la fatuité et à la complaisance). Le 4 du même mois, voici notre CG. bientôt élargi :
(petit conditionnel habituel du journalisme – qui sait ? qui peut savoir ? qui a l’oreille du pouvoir, des dieux, des puissants ? pas les journalistes, ah ça, non !) (sans auteur de photo) (bah elles ne changent guère) (qu’est-ce, un doute ? une reconnaissance tardive et coléreuse du genre « ah quand même ! » – quelque chose du genre). Mascarade majestueuse le lendemain:
Beau comme Marc Antoine qui se jette sur son glaive pour mourir : CG. en habit de prolo – c’est dingue, non ? voilà un type qui n’a jamais porté que des costumes ces quarante dernières années (probablement du meilleur faiseur dans les trois lustres précédents) et le voilà qui se retrouve sortir de prison masqué tel le concombre… On peut en rire ? À peine : la veille on avait droit à l’avocat glosant
puis une autre espèce de laïus (micros obligatoires) – les conditions de sa sortie contre un milliards de yens – ce qui avoisine les huit millions d’euros quand même
plus une résidence « très encadrée » sans internet (hum hum) non plus que droit de sortir du Japon (et d’autres clauses tenues secrètes sans doute) (c’est probablement le sens de cette photo sans cravate…).
La veille explication de texte « Comprendre l’affaire CG. , de son arrestation aux soupçons d’emplois fictifs »
(on a déjà donné à quatre reprises pour le majeur sur les lèvres, le feu rouge de la même eau que la cravate, les sourcils (ici le) froncé : tous les mois, on y a droit, c’est du joli) (l’image a sans doute d’autres sens qui ne nous effleurent même pas). Cependant, le 6 mars (la même) :
illustrer la libération sous conditions (caution plus etc.) et l’appel du parquet (qui sera sans suite) : c’est aussi assez bien trouvé. En une (ça ne mange pas de pain : la prison où il est enfermé)
Entre temps quand même un article qui présente encore l’avocat, ses micros et ce surnom qui lui va si bien (il est dit « le rasoir »):
Continuant encore le roman photo, ici la une du 5 mars
La une du lendemain : petit cadre, légèrement différente – le flic derrière CG. le regarde – on a bien noté que les agents de la police encadrent l’impétrant (ou l’expétrant, je ne sais), et ont, comme lui, revêtu un masque anti-contamination (on arrondira à cent jours pour plus de choc) (mais des casquettes de ton différent, marquées parfois)
Quelques jours plus tard,pour ranimer légèrement les passions : « Un tribunal interdit à CG. d’assister au conseil d’administration de NIssan » (11 mars)
Dans une auto, sans cravate… (la même image ces jours-ci…) (les images manquent…)
Et quand même un sourire (comme il sort de prison, ça se comprendrait – l’image date d’un an et demi et illustre aussi un supposé abus de bien social) : le titre « Enquête sur les conditions financières d’un dîner organisé par CG. à Versailles » (12 mars)
(content, du temps de sa superbe donc… il s’en fout ? sans doute, avec madame, au festival de Cannes j’ai vaguement l’impression).
Tout s’est arrêté lorsque CG. s’est retrouvé dans un appartement loué par sa famille, repéré par les journalistes, les hélicoptères, les télés et puis … plus rien jusqu’à hier (premier avril) et demain (trois avril) conseil d’administration…
La suite au prochain numéro.
précédents numéros : Sur le bureau #40 CG.1,
la meilleure photo, la plus flatteuse, celle aux deux mains
et que c’est bien : « il n’y a jamais loin de la fierté à la fatuité et à la complaisance »
Entendu ce matin que CG (comme tu l’appelles familièrement) venait de faire « valoir ses droits à la retraite », et qu’il va donc toucher un bon paquet pour services rendus (avec une « retraite-chapeau » ?), ce qui fera plaisir à l’ensemble du personnel Renault-Nissan.
Mais tu ne serais pas un peu maso avec la mise en ligne de toutes ces photos du petit dictateur industriel véreux ? 🙂
Bon courage pour la suite !!!
@brigetoun : je préfère celle avec le feu rouge – mais merci…
@Dominique Hasselmann : tu vas un peu vite en besogne (et la présomption d’innocence, tu en fais quoi ?) (il semble en effet que sa retraite soit évaluée à quelques 750 mille euros l’an – en même temps, il a dû cotiser pour – et pour le « chapeau » parapluie etc. ça va statuer ce jour) – merci pour le courage il en faut quand même un peu… :°)