15 août 898
Gênes sous la tragédie (l’ignoble ministre de l’intérieur, celui des transports de la même eau, cette honte) dans l’arrière de la ville, l’autoroute A10, j’ai peur que ce ne soit morbide
dans cet état ça n’existe plus – j’ai quand même demandé des nouvelles, c’est déchirant
cette Italie qu’on aime tant (celle cependant de l’immonde duce, de cette saleté de ligue du nord ou d’ailleurs, cette façon de s’imaginer les maîtres du monde, cette horreur pourtant – et ce terrible fait divers, ces morts : quelque chose de brisé), j’aime tant cette ville (elle aurait dû devenir le cadre, le décor, le fond de l’atelier, mais j’ai agi sans penser) quel malheur…
Rien de plus sinon des incendies sur l’île d’Eubée, ceux de Californie, et le peroxydé qui indique que c’est la faute des Chinois ou des Turcs (quelle vision…) : l’horreur, à nouveau
(j’écris j’illustre le 29, puis le 30, puis je continue encore ces jours-ci l’exercice) (j’irai me promener en ville parce que j’aime août à Paris, j’écouterai Cesaria Evora et Antonio Zambujo, je lirai des livres et j’irai au cinéma) il fera beau
il n’y a pas un bruit la nuit, seules les étoiles… aujourd’hui il pleut, elle elle mange, et ici une buse qui hèle ses petits
en partant mardi dernier, sur le pallier du 2° étage, l’odeur pestilentielle comme celle de la mort ; gardien prévenu, je suis parti, et je suis revenu aujourd’hui : odeur nauséabonde enfuie au profit (?) de celle chimique pestilentielle, des parfums de synthèse : la porte des escaliers est bloquée à l’ouverture… je ne retrouve plus mon mot de cette salle d’Internet sans fenêtre sous un manège du côté de Hauteville sur mer, tant pis, à un euro le quart d’heure…je reviens et je repars et je revins et je repartis… j’ai trouvé une prise 220v dans le train… mais le courant cesse et ma batterie est à plat… j’ai rangé le truc et j’ai lu
À Gênes, la récupération politique est en marche, sans gêne. Le Premier ministre a dit « qu’il faisait ce qu’il disait » (et il ne veut pas de migrants sur ses terres, au moins ils ne tomberont pas en traversant un pont trop loin), ça nous rappelle une belle formule tambourinée tous les jours par les orchestres d’ici à la botte pas italienne…
Bon 15 août ! 🙂
et dans l’horreur (et ce que l’on pense tout de suite sur les responsabilités possibles, qui devra être vérifié, pour ne pas passer à côté de toutes les causes)
mes égoïstes réactions personnelles
le sentiment de déjà-vu et de différences en lisant drame à Gênes
et le plaisir renforcé d’avoir vu paraître sur internet hier soir un très beau texte d’un ami dont n’ai nouvelles qu’épisodiquement et qui est souvent à Gênes sa ville chère (a écrit dessus) où il était le 14 juillet….
@brigetoun : reçu un mot de cet ami commun (je suppose qu’il s’agit de BV qui va bien)