Antoine Vitez, photographe
C’est en se promenant un dimanche sur le boulevard qu’on passe devant une petite affiche, collée sur les grilles vertes du siège du Parti Communiste, sur la place du Colonel Fabien.
Voilà bien qui est intrigant : Antoine Vitez, photographe ? On le savait metteur en scène, acteur et traducteur, mais photographe ?
Alors, on se décidera pour venir, un midi sans doute, visiter cette exposition qui se tenait, jusqu’au 28 mai à l’espace Niemeyer. Vous, je ne sais pas, mais Niemeyer pour moi, c’est l’architecte de Brasilia et comme j’adore le cinéma, c’est « L’Homme de Rio » (Philippe de Brocca, 1964) et donc Bébel par voie de conséquence presque immédiate « Pierrot le Fou »(Jean Luc Godard, 1965) et donc, Samuel Fuller et Raymond Devos qui chante, caressant sa propre main « Est-ce que vous m’aimez… » sur un ponton, près de la Méditerranée.
C’est nostalgique tout ça.
Mais nous y sommes allés, ce midi, mon amie et moi voir cette exposition
: une merveille, il n’y pas d’autre mot.
Aïgü
L’espace Niemeyer est tout simplement magnifique,
et les photographies, magiques.
Antoine Vitez, autoportrait, en reflet transparent des photographies de ses proches.
Ce sont de tels moments qui me réconcilient avec la vie, les artistes, avec les humains.
Il y avait des photos de ses filles, de sa femme, et d’acteurs. J’avais encore dans ma mémoire Jean Vilar, Avignon, Agnès Varda et Gérard Philipe. J’avais à l’idée que les acteurs eux aussi ont une oeuvre (j’ai lu ça quelque part, ces temps-ci, et oui, voilà, une oeuvre aussi…).
J’entendais il y a peu Alain Badiou qui parlait avec Alain Finkielkraut, dans cette émission du soir à l’animation un peu passe-plats (on n’y peut rien : c’est la télé qui veut ça, je crois).
Et je me disais qu’il fallait bien, sans doute, parvenir à croire en quelque chose.
Au partage, peut-être ? Et pourquoi pas ?
Nous sommes sortis.
Dehors il y avait un beau soleil.