Pendant le weekend

2728 Mercredi 16 Avril 2025

 

 

 

ça a ‘air d’être dans la même rue, des herbes vertes et une boutique où j’achète (je ne suis pas seul) un poulet (il est empaqueté sous une couché de plastique assez épaisse) et une demi-livre de viande hachée (bœuf rouge sous plastique transparent mais fin) – tout sourire la patronne (une brune qui ressemble un peu à une actrice de chez Fellini mais assez mince) m’annonce « 34 euros », je m’étonne de la facture – « 20 pour le poulet 14 pour la viande » dit-elle, je m’insurge « merde 14 euros la demie-livre ça va chercher le kilo à 56 » dis-je vulgairement (je suis fort en calcul mental depuis longtemps) – « c’est comme ça » – « je ne la prends pas » – « mais qu’est-ce que je vais en faire ? » « ça m’est égal… Déjà 20 euros pour un poulet… » je sors un billet de 20 un peu fripé, un peu mauve, le boucher derrière son étal et la bouchère derrière sa caisse me regardent partir – je dois être avec une de mes filles – au bout de la rue, on voit la bouchère qui revient vers sa boutique, elle vient d’aller acheter une baguette tradition, on la croise, je lui dis « désolé hein » et elle me balance une gifle que je bloque en lui tenant le bras, le boucher arrive en courant et en marcel, il s’appuie contre un mur, fume un clope en disant « elle est comme ça, excessive… » et il sourit

ce que ça peut rêver et s’en souvenir, ces temps-ci
(en écrivant, ça avait l’air de ce film C’e ancora domani (il reste encore demain) (Paola Cortellesi, 2024) magnifique

bah – la vie est pleine de rebondissements – marche et avancée

vers les verts – travail à la table (Aldo n’avance pas cependant) – vaguement abusé du campari (dry en vue) – recette de salade (fenouil plus radis citron huile d’olive sel poivre : un délice)

aperçu de lecture autobussienne

bof… après tout pourquoi pas ? Puis quelque chose de brutaliste

augmenté d’une affichette bouquinistière (le type a fait a gueule quand je lui ai demandé l’autorisation de faire la photo – typiquement parisien : un billet de 5 aurait déclenché un sourire je suppose – « le monde est un égout sans fond » disait déjà Musset)

genré hein : re bof – la vie est belle, le canot à moteur fonce

le cabriolet stationne

et la jeune fille parle à sa machine

j’ai trop marché – ici paparazzo au selfie involontaire sur le retour en métro

 

 

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2 Comments

     » « le monde est un égout sans fond » disait déjà Musset) » oui mais il y a le sourire du boucher

  • @brigittecelerier : vous avez raison, Brigitte : tout est là. Merci à vous

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