2705 Mardi 25 Mars 2025
on est en retard – l’année dernière on en était là
alors qu’hier
là – ça vient – les absences, les ami.es, les deuils et les pertes : on oublie et on recommence – c’est un peu comme pour les paires de chaussures ou les autos, la question est de savoir si ce sera une occurrence parmi d’autres ou pas – je fais tourner Bach bwv 974 – c’est assez apaisant – j’irai à la gare du Nord puis à celle de Montparnasse, je prendrai des photos certainement pour le journal de demain, la toux la nuit sans rêves, en lecture un Ian Watson (Edimbourg ah les mœurs de la flicaille…) dont je n’ai pas retenu le titre (je lis pour lire et probablement pour ne pas écrire – probablement aussi parce que écrire court et concoure à ma perte) il y est un type qui,comme moi, le matin, se lève vers 5 et ne va pas se recoucher – dans le livre de mon grand-oncle aussi, mais lui le tient d’un de ses amis (le lien va au Maitron) lequel tournera communiste si j’ai bien compris), deux heures le matin pour prendre connaissance des nouvelles et écrire son article de Tunis Socialiste – c’est dans le salon
pour ne pas oublier – pas de nouvelles de la médecine (ou de la faculté) : sans doute le mail est-il parti trop tard – faut que j’appelle M. – S. et son accident de voiture, il n’a rien mais la voiture est en bouillie – vingt-cinq mars et j’espère que le tyran d’Ankara va tomber – que serait-on sans espoir ? pourtant il ya eu un rideau de tiré, dans la poitrine ça se serre (il faudrait repenser à l’issue : il y a quelques années avant d’aller consulter rue Sorbier (le cardiologue y officiait – qu’est-il devenu ? mystères…) j’avais le sentiment que le départ s’opérerait sur ce quai ou tarmac, non plutôt quai – en souvenir de mon grand-père je suppose – et je n’en suis plus si sûr – j’ai cessé de fumer il y a plus de vingt ans mais « le corps n’oublie pas » disait la faculté – un peu comme l’âme (ces deux-là voyagent de concert) – ce serait plutôt aujourd’hui, comme disait l’autre, « le poumon » – hier soir carbonara avec Z.
dans le poste La chambre des magiciennes (Claude Miller, 2000) trois numéros dans une chambre de clinique psychiatrique (assez déjantée) – bulle cassée à tous les étages (à cause de l’émergence de la caméra numérique) – Anne Brochet adorable évidemment (elle était aussi dans Masques (qui référait au Yeux sans visage de Georges Franju (1960) où apparaissait Edith Scob qui ici tient le rôle de la mère) (c’est ainsi que s’établit le roman d’une actrice – je l’aime – beaucoup – elle était aussi dans le Carax Holy Motors (2012) où elle incarnait une conductrice qui ressemble (pour moi) à la Gloria (John Cassavetes, 1980) animée par Gena Rowlands) (que de femmes formidables)
lire et se permettre d’être émue – se dire qu’il y a là un fort bon #7 – se dire qu’illégitime suis
@brigitte celerier : pas le moins du monde (vous êtes ici chez vous) – merci grandement à vous Brigitte
Notre prunus (cour de l’immeuble) est dans un sale état : déjà rongé par quelques champignons, il tarde vraiment à fleurir.
Vu la déclaration dAnouk Grimberg, après son expulsion de la salle d’audience lors du début du procès de Gérard Depardieu : super intervention où elle se demande comment une star (Fanny Ardant), « amie d’un criminel », peut venir témoigner en sa faveur alors qu’elle était au courant comme tout le monde de la conduite sans limites de « Gérard » auprès des « petites mains » du cinéma.
@Dominique Hasselmann : ah merci – et oui, justement je me demandai pourquoi Fanny Ardant avait quitté la salle d’audience…