Pendant le weekend

2658 Jeudi 6 Février 2025

 

 

 

je me demande si à quelque temps d’ici on parlera de ces jours-ci comme de l’avant guerre – tout à coup (mais il y a  un moment que ça fermente) des témoins se mettent à clignoter rouge sang – les « décrets » tous azimuts du fou peroxydé (est-il seulement stupide ? je crains que non, pas seulement…) – son bras armé le plus riche du monde  qui sème le chaos et programme la déchéance et la mort des fonctionnaires et de l’État – on se croyait à l’abri, pauvres de nous naïfs et crédules de ces horreurs qu’avaient connues nos prédécesseurs sur ce monde : ce sera non, on prend les mêmes ordures et on recommence – démocra quoi ? – les choses semblables

business as usual – le monde n’a pas basculé, les choses se sont accentuées : la ministre de la culture, reprise imminente de justice qui voulant la mort du service public de l’audiovisuel (tout comme son employeur) interdit d’antenne le dernier quidam venu – qui veut noyer son chien

prétend qu’il a la rage – de plus en plus dans le métro, des chiens et leurs maîtres, encore muselés – j’ai reçu hier un livre désherbé d’une bibliothèque municipale dite pierre bénite à la suite des émissions de radio (publique, encore, mais pour combien de temps ? à ses commandes se tient la compagne de karaoké du jésuite…)

qui dépeint (je commence) l’anschluss à Vienne pour une famille juive – je me dis : et cette nouvelle riviera même combat ? tu te souviens de l’Éthiopie du bouffon ? – cette sale odeur de pourriture qui nous vient d’où, de quels tréfonds de l’âme ? Tenter de se perdre dans les méandres de l’histoire, avec Aldo et refuser la haine

il fait très mauvais – cet hiver, vingt vingt-cinq – il fait très froid – quelque chose comme des maux de ventre… en passant hier soir rue de l’Ancienne Comédie, en face du plus vieux bar de la ville

cicatrices…

 

dans le poste (douze minutes trente : trop fatigué, lever à 4 comme aujourd’hui) Double destinée (La otra – Roberto Gavaldon, 1946) (Mexique) (pfff…) Dolorès del Rio dans un double rôle sans doute mais enfin…  (c’est vrai aussi que le cinéma, alors, venait d’avoir cinquante ans)

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6 Comments

    ne pas juger ceux qui nous ont précédés quand ils cherchaient à orner leur vie (penser qu’ils trompaient peut être ainsi leur angoisse, celle que nous ressentons) parce que devons maintenir vie et ne pas gêner celle des autres mais oui on sent si bien ce qu’ils ont vécu…
    froid oui…mes sorties deviennent réglées par lui
    et le désespoir pour tant et tant de nos contemporains

  • vous qui passez sans me voir, ces chansons que vous affectionnez, vous qui nous rendez visible, le poignant de ces dérisoires cicatrices

  • Roberto Gavaldon : J’ai eu vu un de lui (il y a une rétrospective de lui sur Arte.tv en ce moment), « La Déesse agenouillée », pas mal du tout – on a oublié le charme du noir et blanc)… 🙂

  • @Dominique Hasselmann : hier soir,ça a été douze minutes quarante de je ne sais plus quoi (ce cinéma-là m’ennuie)- j’ai oublié… Merci à toi

  • @Élise L : cicatrice en face du Procope – assez jolie quand même… Merci à toi Élise

  • @brigitte celerier : en se couvrant, le froid reste supportable (au contraire des agissements de nos contemporains). Je vous souhaite du courage. Avec vous Brigitte (et merci)

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