Pendant le weekend

Carnet de voyage(s) #148

 

 

 

 

On finirait par être anxieux s’il ne revenait pas (une antienne, une redite, une resucée, une rengaine) (mais tu n’es pas là chante le Richard Cocciante avant que ne l’entame l’Angèle) (seras-tu là répondrait Berger auquel Gall elle répondrait c’est bon que tu sois là) mais à chacun de ces passages, convention certainement, retour forcé probablement, c’est là – on a pris le train à cause de la montagne et de ses givres secs et francs pour s’en aller le fêter

il faisait gris sale – peut-être même un peu de pluie – on change à Nevers, le dur va à Dijon – on s’arrête à Étang –  ce ne sont pas choses à dire mais enfin porte du Morvan probablement – on arrivait à la nuit

(en vrai non, mais l’image est jolie – il fait moins cinq) on fit un feu

un peu de soupe, un peu de vin – la chaleur inexposée aux turpitudes du monde

on a dû jouer, argumenter, expliquer, revenir et re-recommencer à expliquer des trucs à comprendre – parler encore et parler – deux dès, à ton tour

(en réalité le jeu est resté collé au mur) (mais on a discuté c’est vrai (la règle du jeu à réécrire un de ces jours) – dormir rêver sans doute (une toux ne cessait de m’importuner) – dormir quand même et au matin

ça avait quelques velléités de se lever mais non – dans la montagne

gel et givre

gants bottes casquette pulls

la cascade les baies rouges (à peine visibles)

jte rapproche

marche en avant dans le froid

des espèces de merveilles

sous-bois, au fond l’appentis

et puis préparer les entrées et le reste, suspendre le gui, et d’autres arrivent – on but, on rit, on s’embrassa vers minuit – (sans oublier, qu’élevé au carré, le produit de 5 par le carré de trois nous y emmène) (un compte comme un autre hein) – l’année d’après entamée – et puis

le lendemain souriait  – beau temps, étang calme et pris de glace en ses bord – des enfants jettent des branches, le ciel le vent

les arbres – on s’en va – on rentre

– on a confiance en l’avenir  chante Aznavour – et continue et tant pis si on a eu tort – oublier un peu, laisser aller (j’ai fini les carnets d’Yvette Delsaut – magnifiques) – retour tranquillement (quelques restes de bringues sans doute)

sur la banquette d’en face (sans image) un gendarme regagnait son casernement (tatoué, hirsute, casque aux oreilles – quelque chose de la brutalité noire) – et puis

la campagne – plus tard

se découpe une maison

on file

vite encore

le premier de l’an s’en va

on se fiche éperdument du qui, du quoi ou du comment  chante-t-il encore – quelque Cosne-sur -Loire et pont-canal de Briare plus loin, c’est Babylone Bercy (en passant par Montgeron) – quelques jours ailleurs pour une année qui passe

 

Tous mes vœux

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4 Comments

    images texte, une fluidité, on vous suit, magnifique, vous nous gâtez

  • regardant au presque chaud peux affronter le froid même sans soupe et feu et être heureuse pour vous de la beauté même en gris et de la fuite brève hors des turpitudes

  • @brigittecelerier : à vous tous mes vœux réitérés et mes remerciements pour votre présence. Merci Brigitte

  • @Élise : merci à toi, Élise et bonne année à nouveau

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