2572 Samedi 9 Novembre 2024
(il faut accepter de dormir – et puis ça repose du rythme effréné de la veille) justement la veille a été difficultueuse – sans possibilité d’échapper aux contraintes rituelles (ça aurait pu mais non)
à une certaine distance – il y avait quelque chose de joyeux cependant (des couleurs, beaucoup) et puis tout ce monde-là qui en vélo
qui autrement s’est retrouvé dans l’ultime situation – non mais c’est loin, c’est une connaissance un ami oui parce que par essence les artistes (ni toutes ni tous) le sont – une espèce de normalité sans doute trop vive – parti – j’ai marché (poisson au marché) – mercredi en défaisant le lit, un polo du môme, neuf assez beau (beaucoup de couleurs, un dragon sur fond noir – joli en un sens)
Gallieni (sinistre mémoire guerrière), une station de métro jamais empruntée de ma vie (idée de caractère photographique et obsessionnel : une image (ainsi que du Sébasto de l’amie de Ruelles de chacune des quelque quatre cents (?) stations) – adresse à une femme blonde, écouteur aux oreilles, signes, sourire magnifique et accent étranger « ah oui, c’est là-bas à droite mais pas complètement à gauche » – elle s’en va cheveux courts remet son oreillette – vêtue de bleu – deux tours jumelles transformées en hôtel pour riches touristes – ouverture à deux ou trois ans; cache-sexe (sans doute subventionné) en résidence étudiante) (on y trouvera du trois ou quatre mille la nuit, t’inquiète)
situation 1
à la porte (des Lilas), une autre espèce d’hôtel (ça c’est Paris)
situation 2 (cent vingt euros pièce)
et puis ce 8 était jour de grâce (j’ose croire – j’avais les doigts croisés tout au long de cette grisaille de journée) pour l’amie HB – mon frère bossait au café du bled proche de chez lui tandis que son épouse militait – un peu mal cœur cependant – lectures de Péquenaude (Juliette Rousseau, Cambourakis 2024) et du Clerc 18° – dos de cabillaud échalotes tomates au four
en face Vous n’aurez pas ma haine (Kilian Riedhof, 2022) qui n’évite pas le pathos – dommage (Camélia Jordana (une de mes égéries) (j’y remarque une ressemblance avec la Madison d’hier – et avec ma nièce) dans un rôle immédiatement effacé) (en ces temps de racisme décomplexé cette vision devrait être thérapeutique) (Melvil (garçon à l’écran) incarné par Zoé Iorio (fille à la ville))
il faut dormir oui
et marcher aussi
et rêver non moins
et penser
non moins
alors ben, reste plus de temps pour lire et encore moins pour écrire
@brigitte celerier : on le prend quand même. Merci à vous