2431 Mercredi 19 Juin 2024

la longueur des jours tombe dans la phase maniaque du rédacteur – tant mieux : c’est plus agréable qu’en hiver – fait pas si beau non plus – hier ils ne sont pas venus (parfois le sentiment d’être épargné : l’accueil-hébergement semble siphonner toute possibilité de calme – le prêt de l’appart pendant les JO , pourquoi pas) – le colloque : formidable, mais une espèce de douche froide sur le cinéma – dans le même temps, le livre de Ginette Vincendeau Gabin ainsi que les diverses frasques et turpitudes mises au jour par #metoo notamment par « la plus grande star du cinéma français » des trente dernières années (j’ai nommé le gros russe) intiment de se méfier de ce médium (sans compter les conditions sociales de production imposées par les plate-formes dopées au covid…) (intervention du président du PEROU, Jean-Michel Frodon) mais d’abord sûrement un texte formidable dit par son auteure, Marielle Macé

La maison de Yussuf (ce prénom me rappelle des temps révolus – voilà 25 ans cet ami-là passait l’arme à gauche – ici une évocation) : un type, à Rome, fait un petit jardin (le type est kurde, c’est vrai, mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? et qu’est-ce que ça change ? j’ai pensé à Riace, évidemment) et l’entretient, ce jardin, ce petit bout de foncier là-bas vers la Pyramide – ça n’a l’air de rien mais c’est tout entier compris dedans : c’est à peu près tout – alors je ne sais pas, j’ai eu de la chance, le texte avançait dans l’émotion (la littérature aime la simplicité) et devant moi

on écoutait

Yussuf qui entretenait son jardin

presque rien – tout

je ne sais pas – quelque chose passe, quelque chose de l’humanité peut-être bien