2801 Carnet de voyage(s) #144bis
le sens caché des objets – des instruments immobiliers – une panoplie du siècle dernier – bien que tenu, pour partie, par des personnages creux oiseux et abscons, le lieu avait un certain charme – au rez-de-chaussée où restait un vieil homme accort, un juke-box, un standard ostensiblement placés là pour donner une couleur ancienne, patinée, locale et corporatiste – mais ils sont restés sans représentations pour ici –
ici un chiffre – à l’intérieur du double-vitrage sans doute – derrière la rue illustrée en dernière image – là un robinet de chauffage central
peinture, ombre, écrous fonte – quelque chose qui ne sert que peu je suppose – ici pendre sa serviette
faïence – accrocher un vêtement
se lever se laver se vêtir – se raser – se changer – un autre pays, des fonctions semblables –
poignée de tiroir de table de nuit sans bible ni flash – ou avec
de vieux meubles – un ancien lustre au lustre ancien
le blanc des murs, le jaune des lumière, la chaleur, le vent doux dans les voilages – ici précautions
cet autre placard – au dos de la porte –
et puis ce petit crochet (pas au point, quelle pitié) au bas de cette porte
s’enclenchant dans cet autre dispositif fixé au plancher
afin de la garder ouverte – un groom automatique clot le débat
je ne sais trop – objets inanimés, fonctionnels, anciens datés promis à la démolition, au remplacement, à la consommation dès que la possibilité s’en sera offerte, lorsque la direction la propriété la force en décidera – ça ne me plaisait pas, penser ainsi à la fin de ces choses – j’ouvris un placard dans l’entrée, et là ces deux interrupteurs qui ne commandent rien, ne servent plus, isolés esseulés perdus enfermés
les traces de la peinture qu’on a essuyées – et puis la fenêtre par laquelle on a commencé et le dispositif de fermeture
le passage du temps – et dehors le vent, l’air, le soleil : contrechamp
Athènes, fin avril début mai 24.
quel bel inventaire… et leur petit charme discret
Finalement, on est content de mettre les pieds dehors !… 🙂
@brigitte celerier : oui quelque chose d’un peu éloigné…Merci à vous
@Dominique Hasselmann : il fait toujours beau à Athènes (enfin presque). Merci à toi