2800 Carnet de voyage(s) #144
j’ai toujours beaucoup aimé prendre l’avion (le train aussi remarque) (et conduire est un vrai plaisir) depuis toujours mais c’est devenu une culpabilité contemporaine – ça ne se fait plus sans immoralisme (c’est d’un déprimant) et puis les aéroports sont affreux – il faut tenter de poser des caches
rendre les choses acceptables – on a embarqué en fin d’après-midi dans un boeing 737-800 d’une compagnie à bas-coût française – accueil abject, vérification de la dimension des sacs ou des bagages, ordres et injonctions bilingues certes, ambiance plus ou moins tendue – ce n’est plus ce que c’était – c’était mieux avant – le monde a changé et nous n’en sommes plus les acteurs – les sièges sont étroits, inconfortables – j’étais assis côté couloir – ça ne fait rien : on part – on attend évidemment – longtemps évidemment – ça ne fait rien, on part – le soir tard, à Athènes, l’aéroport est à trente kilomètres du centre – le glissement du taxi (ils sont jaunes, et tous de sous-marque allemande rachetée de la Tchéquie – prix forfaitaire : 57 euros) (ah oui quand même) – un hôtel proche de la place Syntagma – accueil d’une gentillesse grecque – deux heures du matin – sans image –
les habitudes – alors il y aura un épisode consacré aux mobiliers – le carnet s’est modifié, on allait travailler
visiter des jardins (dans cette occurrence, je ne suis qu’accompagnant) – il faisait chaud beau tranquille (comme ce pays, exactement)
il est vrai que le personnel de l’hôtel était à gerber – pour sa part concierge mâle idiot probablement diplômé d’une école de commerce (ce détail se perçoit à la courbure de l’âme qui suit celle de l’échine tout en déniant à la clientèle quelque autonomie ou liberté – en clair : il voulait nous la faire à l’envers) (« en clair n’est peut-être pas tout à fait adapté) (il s’agit d’une « nouvelle » expression qui ne veut rien dire tout en disant exactement l’attitude de ce jeune homme brun, tatoué certes, gominé bien sûr qui n’officiait (que Zeus en soit ici remercié) que l’après-midi – sale ambiance (mais le vieillard à qui appartenait l’hôtel était adorable – télé allumée toute la journée et une très grande partie de la nuit, place sur le canapé, sourires) – la ville en capitale
une visite promenade magnifique autour de la colline surplombée par l’Acropole (on ne voit pas le temple ou la citadelle, mais cela se tient au fond du cadre, au centre sur cette éminence)
– ce cinéma magnifique (Thision)
« le plus grand cinéma en plein air du monde » ou « le plus ancien » ou quelque chose mais magique (numéro spécial sans doute) (après, la programmation était avec cet acteur qui m’insupporte) – ça ne fait rien, l’ombre des oliviers, la chaleur, la tranquillité et le calme – à quoi aspirer de mieux ? – un repas dans la famille (merci pour le spanatopika...) (délicieux) – tram
rien ne change tout reste semblable – ici, là – ce couple recadré
comme assommé – la ville capitale – il y avait en ville une manifestation (le feu de l’Olympe regagnait le bateau Belem pour s’en aller vers Marseille – une occupation populaire comme une autre) (un peu de pain et le tour sera joué) puis on s’en est allé vers le Péloponèse en auto (la prendre à l’aéroport – en compagnie d’une compagnie
de jeunes hommes à l’uniforme imposant un certain prestige – le poignard surtout m’a ému – un salon de coiffure porté à l’invent’hair
l’auto (ici elle est garée la nuit sur une petite place, à Nauplie la nuit (j’avais à en rendre compte au collectif L’aiR Nu – tarif défiant toute concurrence : sept euros/jour : compter dix fois plus « en saison »)
et puis, arrivée à Nauplie donc
on y donnait une représentation du faste de ce monde : un salon du yacht était accueilli sur le port – ne pas demander à qui sont destinés ces genres de navires – c’est inutile – c’est un peu aigre – mais
assis à l’ombre – ouzo à 9 euros les 20 centilitres quand même – qu’a-t-on besoin d’un bateau à millions ?
ici le perroquet Christos, sur la main de son maître
plus loin (pano 180 degrés à gauche, plus le même vers le haut), et le lendemain matin, le fort qui domine la ville
(on peut y monter si on y tient – plusieurs centaines de marches : non, en vrai non) – en ville à nouveau, cette officine
tous les goûts tous les coloris (très onéreux)
et de longues et belles promenades
(la suite, dimanche prochain, je suppose)
Bon dimanche
oui » le monde a changé et nous n’en sommes plus les acteurs – » et tout cela l’approche et même le concierge de l’hôtel était presque un remède à l’envie de voyager
MAIS l’Acropole, mais Nauplie, mais l’homme au perroquet… merci
Nauplie luxe… belle photo des petis bateaux et du perroquet… 🙂
@Dominique Hasselmann : le perroquet n’a rien dit… Merci à toi
@brigitte celerier : un type insupportable – MAIS en effet… Merci à vous