2626 Mercredi 6 Mars 2024

la pratique de la mandoline est dangereuse (hier, pour le gratin dauphinois, j’y ai presque laissé une pulpe de majeur duquel je me sers pour « écrire » -complexe – au marché la carte bleue ne marchait pas, non plus qu’à la banque, ça m’a rappelé la grosse panne qu’on attend avec impatience pour que ce monde chute – que les armes se taisent – que décroissent la hargne et la morgue des managers et des militaires – on peut encore en rêver

puisque vivants toutes et tous sur le même monde on en prend tous et toutes les mêmes images – pratiquement – demain ce sera le départ pour Gênes – ce journal s’interrompra pour quelques jours – une semaine sans doute – mais pas les photos – on en rendra compte – aujourd’hui le premier an de B. – dans la rue, le type en camion klaxonne ouvre sa vitre et me dit « eh mais dis-donc mais c’est dingue toi plus le temps passe et plus tu rajeunis…! Alors ? Comment tu vas ?  » ça m’a surpris j’ai dit : mais bien bien – il a embrayé « et ben bonne journée hein ! » – ah oui – je ne le reverrai sans doute jamais – et quand même le reverrais-je que je ne le reconnaîtrais sans doute pas (sauf peut-être s’il est encore au volant de son camion) – alors c’est vrai, je rajeunis ? – j’allai au Carillon tenter d’épuiser ce carrefour (il ne faut pas trop croire ce que disent les gens dans la rue)

le type faisait son boulot – les trois robinets rouges, le leur – j’ai croisé la pipe de Magritte

une heure au café, cent trente cinq images plus tard, je suis reparti – le billet se trouvera dans la maison[s]témoin tout à l’heure (voilà qui est fait) – lecture (et gratin – comme ils avaient faim en arrivant, ils l’ont fini)) etc. Ici une tentative déviationniste marginale (les hors d’œuvre, quelle pléthore…) (il n’y a pas de « h » aux rillettes, comme on sait)