2565 2566 Carnet de voyage(s) #136 Trieste 3
vendredi a été un jour un peu sans (encore que ce billet se rédige dans l’après midi) – le matin s’est déroulé – le soir un Normandie nue (Philippe Le Guay, 2018) calamiteux
croisé le reste de ce voyage en rangeant un peu (à peine – je n’aime pas ranger) (je n’aime pas les ordres ni l’un d’eux seul) (on ne peut pourtant guère ou pas s’en passer, quelle pitié que cette condition)
passer devant l’effigie de cet Italo Svevo que j’aime (son pseudonyme se traduit par italien souabe – il en dispose de bien d’autres – il meurt dans un accident de voiture doublé d’une crise cardiaque -fumait trop je crois bien – je ne connais pas (et je le déplore) la marque de la voiture)
regarder de loin celle de James Joyce que j’apprécie aussi (d’ailleurs ils étaient copains)
qui se trouve sur le pont qui enjambe (?) le grand (?) canal (il n’en est pas d’autre, il me semble ici) – il y a là une place de dimensions respectables (en fait non, la place de l’Unité de l’Italie est plus loin, vers le sud) – (mes excuses) – il y a là des quais de dimensions raisonnables – on y boit (un jour il faudra faire attention à ne pas tomber dans l’alcoolisme le plus frelaté) (par exemple au dernier réveillon, il eut fallu se méfier de la vodka – on n’en but que peu mais ce fut déjà trop) (mais je ne résiste que très peu au spritz campari tarquinia)
on y mange aussi (une mouette viendra dans l’assiette des deux ou trois jeunes Anglaises assises un peu plus loin voler une boule de mozzarella sur une pizza (faut pas se gêner)) – le soleil s’en va
vingt et une heure en mai
tranquillement tombe le soir
des milliers d’images
et elle qui tourne
une pizza je crois bien – le lendemain, en autobus jusque Sezana, on y prépare la venue d’un nouveau ancien tramway qui gravira la côte raide et longue
pure curiosité- pas encore finalisé hein – (café dans une cour où un type mange un tramezzini et boit du vin blanc) – puis revenir
la baie
le soleil la mer le ciel le vent
compléter la collection
flâner rêver à l’achat d’une rareté
beaucoup trop onéreuse – hors de mes moyens – pourtant l’éditeur est triestin – tant pis – toujours semble flotter quelque chose de l’empire austro-hongrois, quelque chose qui fait souvenir continental – mais non, on prendra un bateau, pour aller de l’autre côté de la baie –
un village (Muggia, qui rappelle la rive gauche du Tage – au loin, là-bas)
on s’arrête se désaltérer, une caravane qui sert quelques boissons : là, devant, ce garçon qui observe
promenade – joie de vivre et de partager – avancer en âge, certes – revenir
et ainsi du soleil
« quelque chose dans l’air a cette transparence et ce goût du bonheur » disait le poète ( mais à un tout autre propos) – marcher encore en ville, ici ces foulards qui marquent les féminicides qu’on ne dénombre pas qu’en France – en Italie, l’État va trembler –
nous ne sommes jamais étrangers nulle part – on marche encore, au loin, dans leurs sons de cornes, s’en iront les immeubles flottants
le soir revient – et cette femme, là
Neuf heures du soir
merci de nous emmener dans cet univers que j’aurais aimé connaître (même si ma nièce préférée et son compagnon-ami-de-moi n’habitaient pas dans le coin)
Et Svevo dont j’aime tant ce que j’ai dit de lui (et avec lequel trivialement je partage la nécessité refusée de se méfier du tabac)
Ah Trieste ! Le musée Revoltella…L’église serbe…Les bonnes choses qu’on y mange (et boit)…On pourrait presque y vivre !
@brigitte celerier : merci à vous
@Xavier Georgin : il y a une ambiance assez spéciale (peu italienne au fond – on la retrouve un peu dans certains livres de Claudio Magris – triestin s’il en est). Merci à toi
Bon évidement j’ai foncé faire des recherches mais j’ai rien trouvé pour la marque de la bagnole. Par contre je suis tombée sur cette chronique qui t’amusera sans doute un peu…
@Caroline : non mais j’avais cherché – ces autos hein (la dauphine – gordini pour ton père…) (mais aussi ma mère et le café sous le soleil avec la sienne – et bébel et le fils de madame Moreau enfin… toute une époque) merci à toi (pour Marseille on va débriefer bien sûr oui…) (on en reparle)