2071 Jeudi 10 Février 2022
l’hypocondrie est si profitable à la médecine qu’à la moindre douleur (et il y en a) on a des velléités de consultation – vade retro satanas racontait-on dans les rangs des classes terminales – il y avait une classe a1 peut-être (plus sûrement A1) qui cumulait les sciences et l’enseignement du latin et du grec (ou alors C1 ou c1) semblable aux futures classes maïf – je suis un peu animé avec cette époque-là alors que l’atelier se déroulerait plutôt dans la décennie suivante : j’en sais rien – café TEC quand même
fini La nuit de Rachel Cooper de Christine Jeanney (extra) – cuisiné une bolo et un houmos – téléphones administrations fatigues – ici une image de Denise Glaser
1962 (c’est pour ça aussi) qu’on interroge (le type a été coupé au montage) après une prestation de Corinne Marchand
qui chantait son « Sans toi » désespérant – paroles la Varda, musique le Legrand – le type les mains dans les poches
il y avait un livre de Didier Daeninckx au sujet de cette dame-là (ici, ça sert à ça le journal en vrai) (à se souvenir) – l’état du monde m’effraie (je suis impressionnable) et me dégoûte (je continue) (quand même) : cette lettre reçue pour soutien à Fariba
Cher(e)s ami(e)s de Fariba,
Le 11 février, la République islamique d’Iran commémore sa révolution.
C’est un jour de grâce : le sera-t-il pour Fariba? Ce serait justice et prudence.
Car la situation n’est désormais plus seulement ubuesque, elle est également inquiétante. Nous avons appris que l’une des compagnes de Fariba à Evin, Bahareh Soleimani, avait attrapé le Covid et que, pour cette raison, elle avait été éloignée de ses codétenues. Malheureusement ces dernières n’ont pas été testées et il est probable qu’une partie d’entre elles l’ont également contracté. Quand on sait le peu d’attention qui est porté à la santé des prisonniers, comme l’atteste la mort le 8 janvier dernier du poète et réalisateur Baktash Abtin, on ne peut qu’être extrêmement inquiet.
Sinon, le traitement diplomatique et judiciaire continue… sans grande visibilité.
L’avocat de Fariba, qui ne peut la voir qu’une fois par mois, a déposé dimanche dernier un appel contre la décision de sa réincarcération.
Les déclarations très engagées du président de la République comme de son ministre des Affaires étrangères ne se sont pas encore traduites dans les faits, mais l’on sait que ces négociations sont longues et chaotiques.
Les négociations sur le nucléaire iranien seraient entrées dans une étape décisive, mais les articles de presse sont à prendre avec des pincettes car chacun envoie ses messages à travers les journalistes. Il est probable que les Américains négocient en parallèle un échange de prisonniers mais il est impossible de savoir si cela se fait en coordination avec les Européens ou si les signataires de l’accord sur le nucléaire mènent ces négociations, chacun selon son tempérament.
Les manifestations de soutien à Fariba sont, quant à elles, bien réelles.
La ville de Strasbourg (https://faribaroland.hypotheses.org/11140) et l’université de Paris 8 (https://faribaroland.hypotheses.org/11241) affichent à nouveau leur solidarité en apposant une banderole sur leur façade.
Les journalistes ont largement relayé les conditions dans lesquelles Fariba a été réincarcérée et les messages de soutien officiels.
Des politiques, des collègues et des citoyens relaient quotidiennement des messages pour demander sa libération immédiate et inconditionnelle.
Des universitaires proposent de discuter des travaux de Fariba dans leurs cours, des journées d’études sont organisées, de nouvelles étapes de la caravane des libertés scientifiques sont en cours d’organisation à Varsovie, Oxford, Strasbourg, Marseille et Paris avec le cas de Fariba en tête d’affiche.
Le séminaire du CERI dédié à ses travaux va reprendre avec une première séance fin mars.
Merci à vous tous et toutes de la soutenir ! Et à bientôt pour un nouveau rassemblement autour du 20 mars pour fêter Norouz avec Fariba.
et donc on soutient (ce monde me dégoûte et m’effraie) – et on demande sa libération.
On fait ce qu’on peut.
réveil tard, pas encore acheté ni lu le livre de l’amie Christine, reconnu pour le reste..
à Avignon sommes surtout branché sur Olivier Dubois, enfant du pays, otage au Sahel depuis avril dernier (mais OUI que le calvaire de Farida cesse ! n’oublions pas)
@brigitte celerier: un peu de repos ne peut pas nuire- bon courage… (merci à vous)