2011 Sur le bureau 57
j’essaye de réduire les colonnes d’icônes sur ce satané bureau – il y en a une ici qui sert de mise au rebut un petit peu en attendant de ranger (ranger, ranger ranger et encore ranger cette informatique est insatiable) – quand tu penses à ces façons, quelque chose comme une nausée t’envahit – c’est que l’art ne s’embarrasse pas (croit-on) de ce genre de catégorie – non, j’ai sélectionné ces images les unes après les autres pas pour me rendre compte (tout à coup, je m’en rends compte…) (s’en rendre compte est une façon de dire que quelque chose nous apparaît – ce quelque chose nous était caché (que dit-on « c » quelque chose ou « cette » quelque chose ? – le trouble m’envahit (et me manque le Grévisse que j’avais taxé au Roland) (d’ailleurs, il se prénommait Maurice) – il est là (ou elle ?) ce quelque chose – (me rendre compte donc) du chemin parcouru : il y en a onze, je ne sais pas trop de quand elles datent (l’événement du quatorze août deux-mille dix-huit un peu après onze heures et demie du matin – on a mis les bouchées doubles (on meurt encore de faim sur cette espèce de planète : si nous sommes 7, 3 ne mangent pas suffisamment – une dizaine de ponts de cet acabit suffirait à faire cesser ce scandale) à quoi bon ces comparaisons, explique moi – non à rien – les autos et les camions roulent – de Morandi (du nom de son constructeur) l’ouvrage s’intitule aujourd’hui Saint-Georges (l’office Saint-Georges à Gênes est une des banques les plus anciennes de la République d’alors (au quinzième siècle)…) – mais non, rien : cependant le commerce
il importe de faire transiter humains et marchandises d’un côté à l’autre des montagnes, des mers et des vallées
personne n’est à l’abri cependant comme on sait – un coup du sort, un hasard objectif – une ré-ouverture au trafic bien que certains signes aient été remarqués sans qu’il en soit tenu compte par les responsables exécutants (exécutifs – executive staff) – une erreur d’appréciation –
un mauvais destin – un peu comme le « the show must go on » appliqué aux dividendes –
une fatalité imprévisible (car l’humain est faillible)
le concessionnaire (privé) revendra ses parts (88%) à l’État – l’accès au pont sera réorganisé – on prendra des mesures pour ce bâtiment (que dis-je, cet ouvrage d’art… ) désormais public
on confiera cette architecture à un des plus illustres tenants de la discipline et quelques mois plus tard (inauguration en grandes pompes le trois août deux-mille vingt – pandémie ou pas…)
on fait gaffe aux piles
c’est pas le tout de re-nationaliser les routes, les axes stratégiques
le port de Gênes est (peut-être…) le deuxième d’Europe (près de trois millions de conteneurs EVP équivalents vingt pieds – un peu moins de quarante mètres-cubes) – il reprendra son rythme habituel
on reloge, on oublie, on indemnise, on oublie les erreurs et la priorité donnée à l’économie et aux actionnaires, on vit – et, de la catastrophe, (ne) subsisteront (que) de mauvais souvenirs
Bon dimanche
add. de midi trente : TOA 72
nous oublions, les relogés n’en ont sans doute pas eu encore le temps
merci Monsieur 🙂 d’être gardien des souvenirs