Carnets de voyage(s) #122
il y a à l’est de la ville une espèce de petit port nommé Boccadasse, c’est plus un quartier non loin de là (pour se baigner, c’est mieux) – la plage est pleine de cailloux mais c’est le cas partout, plus ou moins – on arrive et on (re)découvre
vu comme ça, on ressent un peu d’idyllique (après, en descendant sur la plage glaciers/restaurant/schpritz sur galets etc.) la plage est petite ce qui interdit un peu la privatisation (les Italiens adorent les plages privatisées : à la location, un parasol, deux transats, une tablette, le tout à lak dans les mêmes tons: dix euros la journée, (toilettes/douches/sodas/manger aussi si tu peux/veux) sinon ça va bien) – ça ne fait rien, on nage on se tire, on marche – la belle vie – une glace ? granite ? – avoue quand même que ces images fin septembre, ces feuilles mortes ces ramassages et ces pelles quand même hein) (quand même)
on revient en ville (on n’en est pas vraiment sorti, c’est vrai – autobus)
ce qu’on voyait de la chambre – on lit on se repose – fait beau les perruches criaillent, mais guère de voiture – on vit au bord d’une creuze, au deuxième étage (une creuze c’est un petit chemin fort pentu, étroit, en briques fait de petites marches que les voitures ne peuvent emprunter – style traboules ou ce genre de bazar) – le lendemain, on redescend voir le musée de la mer (on l’a nommé Galata, on paye une dizaine d’euros quand même, masques et tout le bataclan) (thermomètres électroniques partout – 35,8 à 36,1 – un peu partout
on aperçoit à gauche de l’image vers le milieu les tours de la maison d’Enrico Alberto d’Albertis (juste à côté d’où nous vivions) et, qui traverse l’image, l’autoroute urbaine (2 fois 2 voies) on l’appelle sopraelevata Aldo Moro (sympa comme attention non ?) d’ailleurs non loin , sur la via (rue) Balbi on trouvera cette plaque
que la paix soit sur les âmes mortes (mais le Coco en question était une ordure qui tournait la loi – du temps des Brigades rouges qui, c’est vrai, l’ont abattu ainsi que ses deux gardes) (cette époque de la fin des années soixante dix où commence mon affaire de paix) (les trois « ont été assassinés de manière barbare le 8 juin 1976, par des ennemis de l’État démocratique – un souvenir éternel pour condamner la subversion – pour le premier anniversaire signé : la commune de Gênes ») en 2001, il faut le rappeler aussi, la police a tué Carlo Giuliani tout en blessant et humiliant des milliers d’autres participants à la manifestation contre le sommet dit G8) (la place où a été tué ce malheureux homme (mort à 23 ans – merci berlu
– porte son nom) et un hommage (modeste) en forme de sépulture qu’on distingue un peu ici, sur la place où il fut assassiné
c’est ainsi – le monde après ce meurtre maquillé a vécu des horreurs – mais il faisait beau à Gênes (toujours un peu tiraillé entre la beauté des choses et l’horreur de la réalité) ici une vue de la véranda (qui vient du portugais varanda qui veut dire balcon) ou belvédère (comme tu veux) du haut du musée
puis une autre
une autre encore (le musée est réussi, en effet – mais sans photo, toutes manquées)
une autre image de la sopraelevata
ici le contre-champ
de celle-ci
car nous remontions en ascenseur (ratée mais l’image montre le croisement des deux cabines)
encore cette image que j’aime beaucoup (c’est probablement moi, assis là, le matin vers 9, à lire le journal tu vois) car c’est à ça que servent les rues
encore ce palmier (lectures, puis courses puis cuisine – nous avons été rejoint par J. visites découvertes) mais ici l’opérateur doit être debout
quelques gâteaux (les Génois font dans le panettone aussi, mais plus compact que celui qu’on connaît peut-être) le temps de s’habituer au dialecte, d’admirer le paysage vu du belvédère (ou balcon,comme tu veux ) Casteletto
il faisait quand même parfois un peu gris, certes – mais pas cette accablante chaleur qu’on a connue parfois – pano quatre vingt dix gauche droite –
encore quelques entrées d’ascenseurs
quelques palais sans lumière
mais aux boîtes aux lettres avantageuses
le temps de capturer ce spécimen (#388)
quelques courses pour les sandwichs du train du lendemain et c’en fut fini, on passerait
probablement la ligne du partage des eaux
je crois que c’est la Saône
oh que je l’aurais aimée cette ville que je ne connaîtrais pas… merci pour ce rêve (malgré le sourire du bonhomme)
Belles photos depuis « le belvédère » du musée… on dirait des tableaux « photo-réalistes »(style Robert Bechtle, comme dans le film d’Amalric)…
Tu n’as pas été voir le nouveau pont (trop loin…) ? 🙂