1878 Lundi 2 Août 2021

il y avait une chanson qu’interprétait Marcel Mouloudji, ça faisait « faut vivre » (les paroles sont de lui) (devait être déprimé quand il l’a écrite – vers 72) il est en couverture de la bio du Gastin G. par un de ces suce-pieds dont le monde entier regorge (finie) (en France on aime la littérature, et on aime aussi les prix, les jurés et les repas) alors on oublie et on marche – on passe par le pont du Carrousel

et son arc de Triomphe (la cour vide)

c’est le mois d’août – j’aime assez – les boulangeries sont fermées, les gens errent à la recherche de quelque chose marchent passent – cinéma, marche encore, sans pluie sans même menace

sur le canal arrivait une péniche musicale

le type à la casquette (réglementaire) blanche et la chemise du même métal c’est HK et son groupe accordéon tout ça (je me souviens du ministère des affaires populaires) : tellement sympathique

un peu de monde quand même péniche Henri 4 – la vedette est allée danser avec les gens « on veut continuer à danser encore » – on dansait mais de loin sur la passerelle – on ne nous tiendra pas inquiets, non – le parc son cinéma de plein air, ses bals oubliés – les gens jouent au foot, allongés boivent et mangent  – neuf heures du soir dimanche d’août (Aznav : « nous étions seuls sur Terre »)

appel de E., appel de A., lectures classements (cette détermination, parfois, qu’il faut avoir pour continuer et avancer malgré les abrutis, les chausse-trappes idiots, les silences hypocrites…) (laisse va, c’est sans importance)

au cinéma La loi de Téhéran (2019, Saeed Roustayi) (j’ai une haine des prises de vue par drones qui me vient en droite ligne de celle que m’inspire le violeur de Beauvau) (alors que, par exemple, le premier plan de Shining (Stanley K. 1980) a quelque chose de fascinant – je dispose de ce genre de « reflet brillant » – je ne fais que traduire le titre du film) le titre de celui-ci (iranien, comme de juste : verrait-on jamais un réalisateur d’un autre pays filmer ce pays-là ?) est 6 mètres et demi (anglais: Just 6.5) (on parle de 6.5 millions de drogués – on n’y parle peu de la condition féminine) (le réalisateur a 33 ans) une figuration pléthorique (il parait, suivant un article, qu’on a été chercher dans la rues des hommes (et des femmes) crackeux) – des conditions de production qui ne peuvent se comprendre que par l’aval du pouvoir – une histoire de drogues, donc, de police, et de manipulation