en passant par le 104 (Oublier Paris #101)
non, mais j’en sais rien tellement (il y a longtemps que je le fréquente mais j’en sais rien – j’y ai vu Titi Beinstingel un jour je crois, un soir, qui lisait – madame Savelli (qu’on remercie du tuyau) y fut en résidence, aujourd’hui on y vaxine à tour de seringue) j’y passe fréquemment (enfin trois ou quatre fois l’an) (il me semble que la librairie n’était pas mal (là, ça faisait un moment (avant mars vingt-vingt) (on va déposer le logo mars vingt-vingt à l’INPI histoire de se faire quelques royautés) (ça va mieux en argot saxon royalties ?) enfin, on s’en fout, tout au bout côté rue d’Auber donc (un jour, ou plusieurs, des séminaires avec André Gunthert et son Christian je ne sais plus je retrouverai) (c’était Christian Delage, voilà) une petite exposition sympathique comme tout – je pose les images en allant sans les toucher retoucher éclaircir ou quoi – elles sont bien, en même temps, c’est plus facile) (je veux dire il y a pas mal de point)
les images sont collées (non, pendues) sur de l’aggloméré comme on fait maintenant (j’aime beaucoup « comme on fait maintenant » si tu veux savoir) (brut de décoffrage si tu préfères)
la jeune femme de l’accueil avait un beau regard bleu clair
on avait mangé une pizza (14 e quand même) délicieuse (à noter) cuisinée sous mes yeux rieurs (j’aime rire avec les pizzaïoli, c’est une affaire entendue) (plus 2 pour la badoit) (j’étais avec ma paxette) dans la cour sur des bancs – un lieu magnifique
l’expo est (comment dit-on) mécénarisée par (je ne cite point son blaze mais son sigle se trouve un peu partout) (je ne parviens pas à trouver de qualité à ce genre de pratique – j’entendais aussi une couturière dans le poste, mécène s’il en est – je ne parviens pas, so sorry)
un peu comme quand j’entends (d’outre-tombe) Joseph Ponthus parler chez cette saloperie de finki (ça me blesse)
(avant de m’indigner de me révolter de me révulser) (tu vois ça tombe avec le « toutes les valeurs sont à vendre » – ça a quelque chose de cet ordre)
(tiens je l’ai doublée – sans savoir qu’il n’y avait pas le point (je ne les regarde jamais en les faisant, désolé)) et donc, non, je n’ai rien à vendre
pas même mes écrits ni mes images (rien de tout ça)
le type (Raymond Galle) se saisit d’affiches de publicité et les détourne à son profit (ce mot-là, comme vendre, est pourri : on ne l’emploie plus ?)
ça nous donne des images
l’entrée est barrée d’un mur de petits formats (sans image ici)
il s’agit de slogans (truismes, lapalissades, oxymores : faites votre choix) mais rien n’est à vendre
il semble que de nos jours (ce sont ceux qui transforment la bourse du commerce ou la grande poste de la rue du Louvre, ou la Samaritaine ou qui construisent au bois de Boulogne) (ce sont ceux-là qui nous mécènent) (c’est vieux comme le monde, les religions et les armées, certes) de nos jours ils nomment ces dispositifs ou ces dispositions de l’art
et donc le type en question a décidé
de donner ses (comment tu veux les appeler ?) œuvres au public de l’exposition
(tu dois te foutre du gel sur les mains pour entrer – puis tu dois remplir un formulaire (nom, prénom adresse postale et ouèbe numéro de téléphone – portable steuplé quand même merde fais pas chier (non, c’est pas vrai, tu mets ce que tu veux) (et l’accueil est vraiment bien) (c’est pas certain que ça se transforme en données (on dit data, putain !) mais c’est probable quand même) qui assure que tu seras disponible les 9 et 10 juillet pour recevoir ce don – tu flanques ton papier dans l’urne fermée d’un cadenas (sans image non plus – j’ai parfois de ces scrupules)
c’est à nous de voir, lui donne – ici c’est un contre-don si tu préfères (longtemps j’ai aimé Marcel, qui était le neveu de Milou (lequel a donné à la science humaine une acception plus spécifique), et Claude et les autres (j’ai toujours adoré Claude – surtout la préface) – ce sont toujours des amis, comme Pierrot (celle à Caro mais aussi celui de la distinction)
l’intelligence, ou la simple distinction, ou seulement la discrétion (ce qui s’appelle certainement la classe) aurait été de foutre un bon coup de gaffeur dans le haut de ces organes qui empuantissent l’espace urbain (ça s’appelle du mobilier urbain, tsais)
c’eut été faire preuve d’élégance – comme on voit (je l’ai doublée sans savoir que le type voulait s’y jeter) et c’est probablement à ça que ça se reconnait
on a laissé ça là – voilà tout – ah au fait, cette invitation (gratuite) n’est valable que jusqu’au 8 juillet je suppose (tirage au sort le 8 je crois bien) (invitation à regarder voir et complimenter : jusqu’au 11 juillet) – non, mais ça va, ça me révolte mais en vérité je m’en fous, le mécénat bénéficie de franchise d’impôts, je ne m’inquiète pas (franchise d’impôts, c’est bien nommé, tiens) (on peut en parler à Jean-Jacques qui était à la manœuvre sous nano un qui va aller en prison peut-être) – il y avait aussi là ce garçon, il y avait aussi sa musique (reggae) doucement dans l’ambiance de ce lieu magnifique (on a oublié les pompes, lorsqu’elles étaient funèbres ici) (un peu comme à la Villette on a oublié les abattoirs)
elle est pas belle la vie ?
Raymond Galle donc au 104 (rue Curial ou Rue d’Aubervilliers) dans le dix-neuf à Paris
Ben dis-donc, il y en a presque 104, des photos de l’expo Galle ! Ça a dû te prendre toute la nuit pour la mise en ligne, non ?
« Valeurs actuelles », en fait… Beau relevé du discours dominant avec la distance convenue.
Bon dimanche pluvieux (ou plus jeune) ! 🙂
@Dominique Hasselmann : non, 104 minutes seulement je suppose (et la nuit,je mens, je prends des trains à travers les plaines…) :°)
sont belles tout de même
pour Ponthus ai ouvert le fichier, ai vu de quelle émission il s’agissait, ai refermé (un censeur doit dormir en moi)
@brigitte celerier : elles ont du charme (hein) (c’est ça : comme il y a tirage au sort (et que je vais sans doute gagner) je vous dirai laquelle je prends) (hum)(pour le censeur, chez moi aussi sans doute – j’ai fermé le poste tant pis)