1851 Mardi 6 Juillet 2021
sale journée – mauvaises ondes – une image d’un arbre qui commence à pointer depuis un moment, un peu de la mauvaise herbe braves gens braves gens
derrière la voiture rouge (ce genre de caisse de dealer – une de ce genre qui tuait une policière sur le périphérique et depuis je n’y vois qu’arme de gang – un peu comme les pick-up au moyen-orient ou dans le désert – la guerre civile) – non sale journée – le passage du camion jaune de récupération
je me tiens désormais loin de ce genre de véhicule – depuis que l’un d’entre eux s’est arrêté, m’attendant, me disant brutalement « pourquoi toi photo moi ? » légèrement agressif, slave ou quelque chose (FO) (sans doute la peur du gendarme les fait-elle agir comme des abrutis – la peur des images et des trahisons – détestable sentiment (un peu comme les camions (jamais photographiés) polonais qui arrivent le dimanche matin en bas de la rue vendant de la nourriture et de l’alcool) – non vraiment (tristesse pour M. et sa grand-mère) (quelque chose, mais aussi une pensée pour J.) sur la porte bleue
le 375 garde l’entrée – à côté du cinéma la salle 3 du Saint-André-des-Arts où passait (magnifique) (et bulgare) (comme quoi)
qu’on tente de chroniquer en maison[s]témoin demain (atelier phase 3 illustré)
« Le Heurtoir et le code d’accès », titre du prochain opus de Benoît Dehort, à paraître aux Éditions du goudron.
Dans cet ouvrage (photos de PdB), l’auteur analyse comment on est passé du « toc-toc » humain à la porte d’une habitation, par l’intermédiaire de petits marteaux sculptés avec amour par des artisans durs à la tâche, au système généralisé et informatisé des « codes d’immeubles » où, comme sur une machine à carte bleue, on doit taper 4 chiffres et une lettre pour pouvoir entrer chez quelqu’un : le tout, parfois, sous l’objectif d’une caméra de surveillance.
Mais pourquoi la généralisation du « sans contact » ne va-t-elle pas supprimer ces portails à touches dans nos villes… et nos campagnes ? Et la « reconnaissance faciale », c’est pour quand, lorsqu’on va chez des amis ?
Grandeur et décadence du « progrès », asservissement du geste au panoptique. Une citation de Michel Foucault figure sur la première page.
D.H. »
@Dominique Hasselmann : Merci. Et merci de faire savoir à BH la gratitude de PdB pour l’honneur de la parution des images. Avec mes respects.
votre échange améliore un tantinet ce jour que carcasse décide de ne pas aimer en accord avec le ciel (les sermonne) 🙂