B2TS Château Landon (3)
B2TS (back to the street) une série pendant le week-end (le dimanche souvent) de photos présentant une exposition de photos elles-mêmes collées sur un mur. Ici, l’une d’entre elles (renouvelée) collée sur un des murs d’une petite maison coin (est-ce bien un coin d’ailleurs) Aqueduc/Château-Landon (Paris 10).
il y en a une cinquantaine – l’année (re)commence mais rien ne change sur ce front-là – ici épisode 3 – je n’ose pas prendre en photo les tentes qui se trouvent sur le chemin du travail bordant le canal Saint-Denis : j’ai honte – vingt/vingt-quatre jeux olympiques ville lumière ça promet – mettre son appartement en location à deux mille la semaine tu te rends compte qu’en quatre semaines tu gagnes quatre mois de salaire ? – il n’y a plus que l’argent dans la vie – j’ai honte –
1936 (Berlin heil l’ordure d’hitler : avant coureur – Lina Rifensthal les images inoubliables des athlètes – l’ordure, en effet – comment veux-tu qu’on aime le sport ?) – 1940 (Tokyo : annulés) – 1944 (Londres, annulés – ça te dit quelque chose…) – c’était quand déjà, la guerre ? et l’Australie brûle (on nous indiquera les fréquences des trains, restons sans inquiétude)
nous autres avons des armes à vendre – on sait bien – il fait froid ? où donc ?
on peut bien aller au cinéma, au concert, revenir de l’expo, oui – il y a du froid et ces sourires, quand même
(ressemble à certains de la rue Léon-Jouhaux les coiffeurs illustrés) (à l’invent’hair quelques salons Élégance – et « sua eleganza di zebra/sua origine d’Africa » revient fatalement) (lancer la musique, ça aide) (finir le travail, saisir les neuf fois douze plus six questionnaires – croisé le Jacques B. hier sur l’avenue, venait-il de chercher du pain je ne sais plus, quelqu’un sort du bar « salut ! » ah t’es là – oui, je rentre à pied oui) (vivre)
on sait bien qu’un sourire ne veut rien dire de plus que lui-même, mais tout de même, ceux-là, franchement…
regard caméra – on avance quand même, laisse et travaille – il faut s’encourager – perdre sa vie à la gagner – il faut avancer, les articulations geindraient-elles, les pensées sauvages et les actes de guerre et les crimes et les meurtres – marcher, aller revenir dans sa ville (aurait-elle un « l » de trop) (échéances électorales, on disait ? ça ne me fait même plus rire)
Écouté Gérard Pommier (qui publie au Retrait « Occupons le rond-point Marx et Freud ») la grande classe – dans le poste
Bon dimanche
À Paris, devant l’ancienne entrée de l’hôpital Saint-Louis (rue Bichat), il y a deux tentes installées à demeure, montée pour l’une d’elles sur caillebotis…
L’hôpital se fout de la charité ? 🙂
il n’y a plus que l’argent qui compte et n’ose plus aller voir mes sauvés des tentes parce que plus d’argent pour garnir le local des ressources (la pièce garde-manger)… bon restent les quelques non scolarisés qu’on m’abandonne.. et l’ilôt de gentillesse (avec quelques conflits et petits vols… instinct de survie)
Paolo Conte (merci pour le lien musical) : quand je pense que je l’ai vu dans ma jeunesse à 6 ou 7,50 francs d’alors, 18h30 théâtre de la ville, lors d’un de ses premiers passages à Paris et qu’à l’Olympia dans 2 semaines ça va jusqu’à 179 euros d’aujourd’hui… On réécoutera nos vieux disques !
@L’Employée aux écritures: on a dû s’y croiser Employée (j’y ai à ces séances de six heures et demie gros bras pas encore boucle d’oreille Lavilliers en gilet cuir noirdirect sur peau (les fans hurlaient), le petit Nougaro (magique) Paulien Julien (formidable) et d’autres encore (je ne sais plus – les années 70…)
C’était au milieu d’un week-end, la nuit tombait, il y avait un bar. Les lunettes étaient relevées sur les fronts. Il y eut choc. C’était en Flandre…
@M. Lepic : c’est vrai, les lunettes, oui… :°))