1277 Jeudi 12 (Oublier Paris #90)
Dans sa série (je ne mets pas de guillemets à série, mais il en faudrait) « Habiter Paris » (qu’on aime beaucoup) l’Employée aux écritures décrit (dans son treizième item « un peu au hasard » dit-elle) une entrée de service qui n’en est pas une d’un immeuble un peu bizarre en ce qu’il ne bénéficie pas d’une entrée sur la rue. Il y a cependant dans Paris – par exemple ici (mais c’est rive droite
dans son nord-est
ce cent quarante cinq de la rue La Fayette) une façade qui cache une cheminée, rien d’autre – des immeubles qui n’en sont pas.
Le cas ici est un peu différent (c’est rive gauche,déjà) : c’en est un, d’immeuble (à ce qu’il semble…) mais on y entre par le boulevard perpendiculaire. On est allé voir : ici en août 2008 (dit le robot)
(comme on sait en ce qui concerne ces dates, comme en toutes choses avec les robots d’ailleurs, il ne faut pas s’y fier) cette petite porte blanche située à côté d’un magasin de fringues « Dominique »et un restaurant Yooki japonais probablement – puis en août de la même année
repeinte de noire sur cette image-là (avril 2016)
tandis que le magasin Dominique s’est changé en une enseigne supermarket,laquelle ne se gêne guère pour empiéter sur l’espace public (mai 2018)
sans doute cette porte va-t-elle aux caves – ici en mai 2019
on constate que le supermarketteur – tout super et tout marketteur qu’il soit – n’a pas jugé bon de changer la marquise (un vague chiffon à son nom est bien suffisant – illustrant l’indignité de l’épicier (je n’ai jamais oublié celui de Germinal) (il finit très mal, certes) qui tire son bénéfice de la rue, mais ne l’embellit guère (la rue, pas son bénèf – je crois que c’était Roger Hanin qui en interprétait un dans le « Beurre oeuf fromage » tiré d’un texte de Jean Dutourd (« au bon beurre ») (cette enflure – allons, paix sur les morts…) . Tandis que le restaurant mitoyen reste tel qu’en lui-même durant toutes ces années
On dispose (par la magie de l’entrepreneur franchisé lui-même sans doute – image en copyright « Fernando Torres » – voyez comme on est à cheval sur les présupposés légalistes) d’une image dudit entrepreneur start-up nation-épicier-marketteur (datée de décembre 2017 dit le robot – peut-être a-t-il changé depuis, qui peut savoir ?
Vous nous direz, Employée… ?).
Et donc, pour entrer dans l’immeuble – on le voit ici de haut, encerclant presque celui au tuiles rouges – on discerne aussi la marque de l’épicier placée fort obligeamment (moyennant sans doute finances d’ailleurs)
c’est par ici
c’est en mai 2010 qu’on a coupé l’arbre de devant l’entrée – plus tard y entrera l’homme aux cannes anglaises
on a ôté la souche et replanté un arbre – tandis que de son étage – depuis cinq ans passé –
veille l’Employée…
oui pour les épiciers (surtout franchisés??? ils sont soumis à de telles conditions que dans leur cas un sou vaut VRAIMENT un sou) mais je me demande si les élégantes épiceries des très beaux quartiers où on paie l’emplacement sont tellement plus honorables (sauf pour les passants bien sûr)
Je valide ! C’est en tout point sincère et véritable et conforme à l’original (comme disait le tampon apposé en mairie sur les photocopies de diplômes, encore fallait-il y aller aux heures d’ouverture). Les jeunes gens au comptoir de l’épicerie du carrefour sont extrêmement sympathiques, je tiens à le préciser. Merci à vous, formidable travail d’enquête, comme d’hab !
pardon demandé, je n’ai vu les points d’interrogation posés par une main maladroite que trop tard.
@brigitte célérier : pardon accordé
@L’employée aux écritures : validation accordée donc… Merci à vous
Concernant le magasin à l’enseigne « Dominique », une précision : j’avais ouvert cette boutique spécialisée dans la vente « sous le manteau » de livres interdits (il en existe encore) ou introuvables (il en existe toujours). Mais comme je ne pouvais faire aucune publicité – m’en remettant au simple bouche-à-oreille qui peut mener à des extrémités que la morale réprouve – ma boutique a commencé à péricliter (1) puis, devant l’absence totale de clients, surtout dans ce quartier, j’ai dû la fermer.
Depuis, j’en ai ouvert une autre – car la concurrence du livre numérique, je m’en bats l’aile – dont je ne peux, bien entendu, dévoiler l’adresse sauf sur demande expresse envoyée par mail pour qui saura le trouver.
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(1) Je possède un manuscrit unique de Périclès, dont je traduis un mot par jour, et qui n’est pas à vendre.
@Dominique Hasselmann : il me semble que l’Employée et C. (son compagnon) auraient fréquenté les lieux s’ils avaient été dans les parages – mais tu y étais trop tôt (toujours en avance sur le temps, hein…) – pour ton texte de Périclès, bonne continuation… :°))