1235 Jeudi
je me suis lancé dans le recensement – mais je fatigue déjà (au bout de deux cents pages, certes) – hier je suis allé manger une pizza avec mon ami de 50 ans qui s’en va – la vache – s’installer dans le sud – ah bah il faut bien que vieillesse se passe j’imagine – j’irai bien moi-même jte dirai mais non – Paris, le co2 le goudron le métro
les passagers, le tarbouche, la fatigue et les cheveux gris
oui, plutôt
hier soir voulant aller voir le dernier film de Patricio Guzman au 104 de Pantin, voilà que la séance était complète – on laissait entrer cependant les traîtres qui avaient acheté leur billet sur internet (H et J y étaient y furent) (dans la queue, une jeune femme « j’ai un billet si vous voulez, bien je vous le vends on devait être deux mais je suis seule » et moi « euh non merci, je vais acheter le mien avec la réduction » (4 euros pour les vieux) (elle le vendait 9) (je suis près de mes sous ? même pas – foutre…) (laissé passer le signe du destin…) – une honte – même pas attendu de savoir s’il y avait quelque défection je suis parti, hors de moi – rentré à la maison, qu’ouïs-je dans le poste ? Patricio Guzman himself (attends, tiens je te mets le wtf lien) et Renate Sachse sa productrice – enregistré, certes, puisqu’en chair et os il devait être au ciné – détestable époque de merde – plateforme de merde – société de chiotte – je me suis rendu compte que je n’avais plus ma carte bleue dans ma poche – sans doute oubliée sur le bureau du bunker – chiotte (acheté un billet pour partir un moment) – je m’en fiche, je mets en forme « nos vingt-sept septembre » – je lis – sociologie de l’automobile, un 128 de la découverte – repères Yoann Demoli &Pierre Lanoy (jargonneux en diable) – j’ai mal au crâne (le chardonnay d’hier, sans doute) – le petit métier de vitrinier exercé par deux asiates dans la rue au trente trois
une chanson qui me trotte dans la tête (le type passe quelque part je crois – ce n’est pas si fréquent – de là à aller l’écouter je refuse l’obstacle)
Vu « Le Bouton de nacre » du cher Guzmán le soir des attentats du 13 novembre 2015… pas pu rentrer chez moi, toute la rue Alibert était barrée… Pas dormi de la nuit.
Il doit suivre de près ce qui se passe au Chili (« nostalgie de la lumière », quelque part..). 🙂
pense comme vous 🙂