Pendant le weekend

28 février 1094

(le téléphone en rideau : plus une seule photo – tout le mois de février se retrouve perdu) reçu ce mail magnifique :

Bonjour,

Nous sommes à la recherche d’un post sponsorisé et écrit par vos soins sur votre site pendantleweekend . net.

L’article devra contenir un minimum de deux paragraphes en relation avec le monde du casino ou les paris sportifs et un lien vers l’un des sites de nos clients.

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Sincèrement,
Marie

je ne sais pas pourquoi je me suis mis à penser à des casinos, qu’en termes innocents ces choses-là sont dites hein, des paris sportifs.

Et d’autres casinos d’autres paris – la ville, celle où je vis depuis cinquante ans, est-ce bien ainsi qu’elle se nomme ? – sportifs, loto totocalcio et le bazar outre Manche, avec ses « bookmakers » (faiseurs de livres ?) (le monde se retourne – malheureusement, je ne dispose pas des liens idoines – on aurait crédité mon compte : je n’en possède guère… – on aurait fait ma fortune

(cette fortune qui fait briller les yeux – on a envie de vomir, souvent, mais on se calme et on attend – je ne sais pas trop quoi) (mà! che casino! , en italien, veut bien dire bordel, pourquoi pas après tout ? tout est à vendre, comme on sait) (je n’ai pas répondu)

J’écoute du fado – en ce Portugal pourtant, gît quelque chose – avec ce pays quelque chose que je déplore, je n’aime pas, sans doute cette ouverture vers le large, je suppose (j’apprends qu’Amalia ne mesurait pas un mètre soixante – que le jour de mes cinquante sept ans, la mairie de cette ville d’ici, ce Paris croulant sous une pollution micro-particulesque et diesel vieilles caisses au rebut, cette ville lumière tamisée, sans doute, a inauguré une promenade en son nom, Amalia Rodriguez, dans le dix neuf – qu’elle entretenait des liens avec la dictature (mais qu’elle promouvait le parti communiste honnis de cette saloperie de Salazar) – un peu tout, un peu n’importe quoi,comme d’habitude, des bruits de canalisation d’eaux usées – que ce six octobre se fêteront les vingt ans de sa disparition (maladie du coeur, dit-on) – j’apprends des choses, j’écoute cette marche Grandola Vila Morena

Souvent, dans les rues, en marchant tranquillement, vers le boulot, ou en en revenant, mal aux pieds – aux genoux – aux hanches – on rit, on parle, on met en place les voyages, les volontés, les troubles ressentis après le ciné, on marche, et seul, les larmes viennent – comme celles des Portugais, excessives et profuses exagérées foisonnantes immodérées (par la même occasion, cependant, on sait que l’amour est parti au delà des mers, et que, peut-être, sans doute, il ne reviendra jamais) – et puis elles s’en vont

des fleurs pour ne pas oublier – ni oubli, ni pardon – le mois de février et surtout,continuer à écrire

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3 Comments

    je déteste la première phrase
    j’aime tant : « bookmakers » (faiseurs de livres ?)
    et quoiqu’on dise j’aime Amalia depuis mon enfance

  • « Casino », un film américain qui envoie nombre d’autres à la corbeille (soyons polis) d’un coup de roulette – je ne te fais pas le détail avec nom du réalisateur, date de sortie, générique avec tous les acteurs, le nom du producteur et la marque de la caméra… 🙂

  • @brigetoun : moi aussi
    @Dominique Hasselmann : c’est pas son meilleur (je préfère Ragging bull) (chacun sa vie)
    Merci du passage, vous deux