Carnet de voyage(s) #108
C’est l’histoire de l’île et de ses bateaux qui la relient au continent – même si elle fait partie du continent.
Au juste je crois qu’ils arrivent ou partent toutes les vingt minutes
le premier vers six heures, le dernier vers vingt trois
ils passent et rythment un peu le passage du temps (on l’oublie, durant quelques jours, on l’oublie)
ils se croisent, s’illuminent à la nuit
on n’entend pas le bruit des moteurs, mais des remous se forment, les sirènes peuvent hurler, on attend les arrivées, les nouveaux venus
tout à l’heure on libérera les autos camions passants vélos motos, tout ce joli monde s’en ira
ils s’approchent doucement, le pont-levis racle un peu le quai et s’immobilise
on aime tant le calme de ces nuages (pour ne pas oublier)
ces lumières, ces reflets
les voilà
il fait encore doux (Anna Maria le nom du blanc, Protoporos le nom du rouge) ils sont là
et le bien que me fait ce matin cette évocation (même si ne connais pas cette île là) et la poésie des images