21 novembre 997

il y a longtemps, j’avais à choisir – c’était à peu près à ce moment-là, ou alors exactement – entre aller un chercher un prix de la nouvelle à Toulouse (frais payés je crois bien, plus prime de l’ordre de deux mille cinq cents francs) ou aller tirer des fils sur la plaine Saint-Denis pour la première (ou l’une des premières) émission(s) de « question pour un  champion » (magnifique fleuron culturel de la télévision française troisième chaîne – on disait comme ça – pour la première fois du monde et de l’univers animée par un cyborg). Un jour comme aujourd’hui, je m’étais rendu là-bas (il n’y avait pas, aux abords, encore de stade serait-il de France) dis bonjour et bien sûr à bientôt – au sol, une moquette bleue recouverte encore d’un film de plastique opaque – je n’avais pas encore l’idée du prix gagné de la nouvelle, il est arrivé le soir-même. Et puis j’ai choisi de partir à Toulouse…

Série en cours : trente ans plus tard, je me rends compte d’avoir fait le mauvais choix (la nouvelle s’appelait « L’épicerie » c’est pour ça)

Un de mes amis a un fils qui est devenu épicier.

Je ne vais plus me battre (j’ai déjà cessé), c’est égal, je vais seulement continuer le cinéma (pas la télé, mais parfois, les jours de froid et de déprime profonde, j’ai quelques regrets idiots – je n’ai jamais cessé, depuis quarante ans bien cognés, de faire des enquêtes et devine quoi aujourd’hui, j’y retourne)

mais aussi, en maison(s)témoin, un billet sur le cinéma (Le Grand bal, Laetitia Carton, 2018) (et pendant ce temps-là, l’homme qui gagnait 44 mille euros par jour (et les gagne toujours par la grâce d’un certain Le Maire affidé du minus à sa bobonne qui s’exprime, le couard, depuis la Belgique) (mais ça risque de cesser) se retrouve (et reste) derrière des barreaux gardavus nippons)

Na pas oublier : L’aiR Nu, 72 rue de l’Assomption, 75016 Paris, adresse où envoyer des cartes postales qui seront lues lors de la Nuit, en janvier, à la Vallée aux Loups.