11 octobre 955
(plus possible de dormir) (là-bas, elle se meurt) à un moment, c’en sera fini de ce parc, de cette partie de la ville
les gens courent, harassés ou fringants (tout dépend de l’âge, j’imagine) (je ne cours plus, non merci)
et en effet je n’ai jamais aimé la course à pied (des années de sixième à la cité scolaire, en classe horaire aménagé sport, le prof de gymnastique – ou de sport – qui se nommait Topin balançait dans la figure des élèves des balles de hand-ball si ceux-ci ne parvenaient pas à tenir les intervalles – autres temps autres moeurs : mille neuf cent soixante cinq) et je ne pouvais courir – rouge électrique, sans surpoids alors pourtant, mais les bronches atteintes, comme aujourd’hui – un jour c’en sera fini du parc
(il y a dans cette image un aéronef – on prévoit le doublement des vols d’ici à 2024 – de nos jours, pour fixer les idées au doigt mouillé, à la louche et au pif plus ou moins inspiré et informé, on compterait quelques trente mille mouvement par jour autour de ce globe – ça ne peut pas durer, tu sais bien, et après ?) un café avec E. qui m’a offert un livre d’entretiens de Noam Chomski (que j’ai entendu être descendu en flamme dans le poste par un historien disant (à peu près) « non mais attendez, nous n’avons pas de leçon à recevoir d’un type qui a préfacé Faurisson ! » indigné – le type était François Dosse – au minimum de mauvaise foi – dont on se souvient quand même du panégyrique que ce philosophe a brodé sur le minuscule à sa bobonne, quand même) (on peut lui opposer ceci) les arbres du bas de la rue, dans le calme relatif, dans la douceur formidable d’une espèce d’été indien
et la détresse de ne pas parvenir à travailler ainsi qu’il le faudrait (écrire, je veux dire, reprendre, continuer…)
Les deux arbres, pour finir
plaisir de trouver toujours ici, à ma façon mineure, des points communs
Ce François Dosse, spécialiste de Ricœur et auteur d’un livre mariant celui-ci avec notre bien-aimé Président, a pondu récemment deux gros pavés sur les intellectuels français qu’il prend de haut.
Sans doute une manière d’essayer de se hisser sur le même piédestal… 🙂