Carnet de voyage(s) #105
Se retourner vers les vacances d’été, parce qu’il se termine apparemment – « ce n’est pas qu’il fasse froid, disait le poète, le fond de l’air est doux… »
(toutes images dues à MCH – mille mercis)
Quelques images pour oublier ou pour se souvenir (c’est à peu près la même chose)
Il s’agit d’un petit musée sur une petite île (le Musée historique et folklorique de Manos et Anastasia Faltaits, qui se trouve sur l’île de Skyros); sur la côte est de cette île, sur un piton se trouve la ville de Skyros (une espèce de Mont Saint-Michel, paysage d’exception
si normal voulait dire quelque chose, ce serait ce lieu-là…). Sur le sol, un peu partout ces diverses représentation
Le musée en lui- même est une maison bâtie sur le flan de la colline (une merveille) (on aimerait y mourir) la baie, le soleil le matin et l’ombre l’après midi
Elle présente les divers objets ayant appartenu au couple d’artistes, Manos et Anastasia Faltaits (livres, meubles dessins peintures…) ainsi que de nombreux objets de la tradition populaire de l’île
et ces céramiques dans le jardin. Un soir, dans l’ombre et l’odeur des bougainvilliers, au loin on ne percevrait que peu le vague bruit de l’écume
il n’y aura pas de bateau, il n’y aura que le vent
la tendresse du matin comme celle de ces couleurs
vers le jardin descend l’allée, les jolies images fichées au sol
ou sur certains murs – ouverture à dix heures, personne ne bouge, il fait trop beau comme toujours – toujours ? –
le servant ouvre la porte, on entre dans la maison par le haut, un havre, troglodyte presque
plantes, petites chaises (spécialité de l’île), livres et instruments de cuisine, je prie les lectrices-teurs de m’accorder leur indulgence, je n’ai jamais (et ça n’a pas changé) aimé les discours ou les explications sur et dans les musées (je crains que ce ne soit une attitude déduite de ma profession…)
j’y peux aller de bon coeur, mais mon esprit s’évade immédiatement
sans doute suis-je heureux de connaître les livres que lisaient ces gens, les pièces où ils vécurent, les prises de position qu’ils tinrent durant les difficiles années soixante dix ou avant (mais l’île, le lointain, le reste des ciels : voilà ce qui m’attirerait…
) vers onze heures, après un passage dans la petite boutique qui vend des reproductions
quelques cadeaux peut-être, on sortira
et plus le temps passera plus l’ombre disparaîtra creusant la lumière et la chaleur
le moment de s’en aller, redescendre vers la plage, le sable, l’eau
le blanc de la chaux, les expéditions au-delà des mers, on laisse derrière soi quelques merveilles, quelques fantasmagories magiques
simples, données à qui veut s’en saisir – marcher, avancer, regarder et le soleil qui teinte les peaux (la même couleur aux gens, comme on sait) il fait doux, il fait beau, chaud, calme comme l’amour des fleurs
et la nave va
la suite des carnets au prochain numéro.
qu’elle soit aussi goûteuse 🙂
Très beau flash-back : ça donne envie de rester là-bas, ce que tu aurais dû faire !!! 🙂