Sur le bureau #35
La série sur le bureau, d’abord illustrative, est constituée cette fois de photos inutilisées (les données du disque dur – écrasées – ne sont pas disponibles de novembre 2017 – date de la dernière sauvegarde – le 26 – à fin février 2018) . Ici, des photos recalées du mois de mars. On avance. On n’attend plus guère : je lisais chez paumée taleur qu’elle se sentait – ou voulait se voir comme une – privilégiée : j’en doute, mais il ne fait pas de doute, cependant, qu’on vive dans un lieu du monde sinon serein, du moins préservé (plus ou moins) des guerres et des morts qu’elle occasionne ici, là, ou là-bas. Si on croyait, on prierait pour que cela demeure. Non, on ne croit pas, tant pis (pour moi, peut-être) : on ne lâche rien, et courage !
Hier (comment se nomme cette façon, rétro quelque chose je suppose – pas grade, chronique peut-être) on a croisé un homme qui aime la musique (il ne peut être, donc, tout à fait mauvais)
ce n’est pas ici sa première apparition (je n’ai pas reconnu l’air qui passait à la music box), il est ici à demeure, ici passent des gens, d’autres restent, dans le métro celui-ci (éliminé par crainte du cynisme ambiant : après tout, les hommes sont faillibles et mortels (les femmes aussi : hommage à Evelyne Sullerot qui nous quittait le 30 mars – fondatrice du planning familial, il y a – il y aura toujours – des gens bien -Dieu merci comme disait ma grand-mère – je l’aime toujours, oui))
la canne les gants et l’âge, voilà tout, la fatigue et l’inanité de toutes choses (aller travailler, les tâches s’accumulent, penser à l’auto, penser aux impôts, penser aux assurances : le temps passe, doucement, comme un ange) – un jour, il faudra faire l’histoire de ce mur
en passant – le pont de Gennevilliers, au loin la Défense, mais l’appareil flouta (le point se trouve bord cadre en bas à droite : va comprendre)
osef ? pas vraiment, mais on élimine, en allant manger chez monsieur Pasquier (photo de l’opérateur sur le site de l’artiste) (ça grimace) c’est égal, back in Babylone
oui, en travaux, toujours, une ville ce ne sont que des travaux, toujours, changeante toujours moderne toujours contemporaine
parfois des fautes d’orthographe, parfois des individus se jetant dans le cadre (#327 : usurpé, le lion de la République est déjà à l’inventaire)
(à Nanterre : on soutient toujours comme à Montpellier et ailleurs, et merde aux fachos) un soir avec Mélingo (la photo de spectacle, c’est un métier comme on sait)
rien ne s’arrêtera (c’est dimanche aujourd’hui, hier à Nantes, aujourd’hui sur la zone à défendre, on n’arrêtera pas, inutile d’essayer d’impressionner, et on gagnera) et cette image de l’œuvre du collectif HeHe (manquée mais enfin)
mais celle-ci de l’affiche
pour ne pas oublier, ce magasin à louer
on la double pour le fantôme
on ne dispose pas d’images de gsv – c’est un dommage mais c’est ainsi : le choix ne s’est opéré que sur les 205 clichés du téléphone, on nettoie, on range, on supprime, on coupe, on recadre, on formate, un peu plus de lumière de clarté de couleurs, on change
sur l’asphalte (dans la jungle) et puis finir par le marronnier
Bon dimanche.
soyons tendres pour nos fatigues et âges partagés et ne jouons pas les forts – on n’est humilié que si on y consent…
et persuadons nous que sommes privilégiés, il y a telles détresses que nous y arriverons… ça aide à se forcer
et puis il y a la beauté, des fleurs mais pas seulement
et le souffle qu’on retient, le petit espoir tremblant, en regardant nos successeurs si jeunes tenter