9 mars 739
les images étaient restées sur le bureau devant l’écran – entre trois stylos et quelques questionnaires (fin du tunnel en vue : corrections/contrôles de cohérence/mise au propre/derniers contrôles) la prise pour recharger le portable et la bouteille d’eau – je ne crois rien oublier – alors les voici
il y a des travaux sur le viaduc qui surplombent les voies
on est obligé de décadrer (ces images sont retournées – gauche à droite et lycée de Versailles) (je n’avais pas trop de sympathie pour San Antonio cependant, mais beaucoup pour son auteur) , entendu hier que non, décidément on ne pouvait signer à deux (quand j’emploie « décidément », je repense à Dustin Hoffman dans le rôle du Raymond de Rain man (Barry Levinson, 1988) et son « définitly ! »)
(je ne suis pas sûr que l’option ait été défendue comme il le faudrait mais au fond, j’ai bien l’impression de n’en avoir rien à faire) cette image remémore les enquêtes dans ces immeubles-mêmes, lors de leur rénovation dans les années quatre vingts – les heures passées là, à arpenter des couloirs longs de deux ou trois cents mètres, chercher ici quelqu’un, là une autre, les intérieurs improbables, les gens, le gris des yeux et des rides, gagner sa vie et la perdre)
celle-ci n’est pas mal (le ciel à peine dégagé avant la pluie, tout à l’heure, un peu de lumière ne peut nuire) mais la suivante est mieux
la Défense vue du pont de Clichy (déprime garantie : le printemps revient, les douleurs aux articulations s’éloignent, on va mettre des habits neufs, des atours de couleurs, et on va faire semblant que le poids ne nous pèse plus aux épaules, marcher dans les rues, en veste lunettes de soleil, on va faire ça et oublier les manteaux casquettes écharpe et tout le tremblement, mouchoirs et pleurs aux yeux)
samedi audacity si ça se trouve (j’y vais, j’y vais), en attendant le cinéma (déprime garantie : pour lutter contre, une comédie à la française ? marcher dans les rues, les mains enfoncées dans les poches du manteau, oui)
H. a préparé le voyage, justement, j’ai fait des recherches et trouvé Charles Baudelaire au bout d’une ligne, pêché et puis renvoyé au citeur, puis lu tant d’articles sociaux de socio que les yeux m’en tombent
ce bleu qui jaillit en descendant le long du blog juste après les yeux gris (quand le ciel aide à supporter de perdre sa vie en la gagnant)
sky line, toujours beau de loin…