16 mars 746
j’ai assisté à un séminaire intéressant ayant pour objet Chris Marker (ici « loin du Vietnam »
– ça se passait au lycée Henry 4 dans un préfabriqué de ce lieu majeur de l’existence bourgeoise, une salle de classe (comme on dit) comme tu en trouverais n’importe où cependant) très intéressant – et de retour ceci
puis hier les impôts
la chanson de Brassens (« chez l’épicier pas d’argent pas d’épice/chez la belle Suzon pas d’argent pas de cuisse/les morts de basse condition c’est pas de ma juridiction ») à nouveau dans le rouge, qui s’en soucie ? marcher un peu, cuisiner, lire (« Les choses » Georges Perec, 1965), ne pas dormir, prendre le métro avec Anne Savelli, soit un quart de l’AiR Nu
pour se rendre de concert au salon du livre (merveille de préscience : l’invité d’honneur de cet ectoplasme est la Russie – comme quoi, les agendas ainsi que les grands esprits et les gros capitaux se rencontrent : ils le réélisent ce dimanche…), mais le lieu a quelque chose chez les gens qui l’animent – on les voit (se) sourire, les yeux brillants même s’ils se haïssent les uns les autres, il y a aussi des amitiés, ça s’embrasse ça se présente « viens je vais te présenter » c’est ça présente moi, on rit – passe le directeur du CNL en son costume gris mais prince de Galles téléphone à l’oreille droite main gauche en poche du grimpant – il y a là deux servants de machines audiovisuelles (elle en tailleur jupe presque courte lui en jean , elle : « ne t’inquiète pas il n’est pas encore là, quand il viendra on le sentira ») cette puanteur obséquieuse tout autant, les hommes en costume (celui-là avait une veste rose, sa chemise blanche débraillée de son pantalon des chaussures vernies -barbalakon foulard lunettes grosse monture surcharge pondérale, il va téléphoner, oui) j’aime mes semblables mais je m’en vais (je croise des centaines d’entre eux qui arrivent, on l’attend, je m’en vais) (plus ça va plus sa verve intellectuelle et sa fatuité onctueuse me rappellent nano 1 – je ne te parle même pas de bobonne ni de ses autres poules) je change à Rennes et ceci
Bon week-end (je m’en vais sans doute)
L’homme pressé n’a jamais dû lire Soljenitsyne, et sa minuscule et inappropriée mesure de « rétorsion » contre « la Russie » montre qu’il n’a pas le sens de la mesure, ni intellectuelle ni « solidaire » (sauf pour la CSG…, laisse-moi rire sur l’acronyme).
La littérature russe contemporaine se passera fort bien de son absence de passage en coup de blizzard.
Oui, il fait plus chaud dans le poulailler de l’Elysée. :/:/:/:/:
oh que j’aime les négligés pleins de tunes comme on disait dans notre temps, et les catogans à forte voix et brutaux avec les faibles quand ils s’aperçoivent parfois de leur existence (tiens si je dois renoncer au festival, manquer leur arrivée en seconde semaine et les queues en leur compagnie ça va me consoler, même s’il y a toujours la ressource de s’en amuser)