Seize dix écrits sur du vent (597)
en rentrant hier soir il n’y avait rien, en sortant ce matin ceux-ci
la petite affiche sur la droite explique
en effet, à Belleville sur le mur cette allégorie
je pense la coutume assez installée, écrire sur les murs (ou entre eux)
celui-ci est le plus terrible, s’en souvient-on de ces suicides, huit ans plus tard, se souvient-on de ceux du technocentre de Guyancourt tandis que le pédégé se gave de ses stock-options…? (sous ce lien, un article qui explique les mesures prises par la direction du centre, et ici un lien vers la méthode karasek, citée dans l’article). J’ai peur que l’oubli soit de rigueur : ni pardon ni oubli, pourtant
se battre avec les armes qu’on a, des mots des murs, un stylo, du graphisme, des petits traits qui imitent la lumière, ou l’apparition, des citations
et des étoiles… on avait le matin même conduit B. au train (elle rentrait en son pays, son frère a succombé à sa maladie en février, sa mère a quitté ce monde fin septembre où il y a quelques années, elle succombait à un accident vasculaire la laissant presque totalement paralysée) (courage…!), on avait regardé en dvd « Méditerranéa » (Jonas Carpignano, 2015) les débuts en Europe du burkinabé Ayiva qu’on retrouve floué dans « A Ciambra » (2017) (jeune réalisateur -33 ans – qui traite des réfugiés qui viennent vivre en Italie (notamment au sud de Naples – : deux films à voir, à ne pas manquer, même s’ils sont très dérangeants) puis le soir, au ciné 104 « Va, toto ! » (Pierre Creton, 2017) (inutile de se déplacer en revanche). En sortant cette image-là de l’avenue
et au coin de la porte de pantin, ce jongleur monocycle chapeau trois ou six massues jaune fluo (on les voit mal, elles sont à main gauche) l’homme agit lorsque le feu est rouge, pose son chapeau sur le rétroviseur de la première auto qui attend, jongle, et passe ensuite avec son chapeau parmi les voitures arrêtées neuf ou dix secondes… pas facile comme dispositif – on a laissé deux euros au courageux artiste, « allegria ! » dit-il, remerciant…
inscription tonique parce que nous réveillent mais un peu tristes parce qu’on passe vers le reste
et non je ne pense pas qu’on oublie vraiment parce qu’il y a, grosso modo, avec variantes, des répliques un peu partout (l’hopital entre autres, et puis des petites boites qui coulent et se durcissent)
merveilleux salut de l’artiste
L’allusion aux licornes m’a plu comme la citation de Makhno (par contre le parallèle entre Breton et Cantat est indigent)…
@Dominique Hasselmann : je crois que ces avis sont assez particuliers mais les écrire sur un mur relève du courage
@brigetoun : merci pour lui – ou elle – donc…