Quinze dix cinq cent quatre vingt quatorze
est-ce la chaleur ? hier soir se promenant dans les rues, il y avait des différences, on avançait on marchait tranquillement, le temps passe tu sais et quand le froid revient, les articulations se tordent, les os se figent, les sourires ne restent pas, ici il fait chaud
l’inanité de toute chose, avancer en âge et perdre un peu de temps, s’endormir tout à coup en lisant ce livre sur
la plus belle rue du monde (en français cependant
), comme un bébé, et laisser passer l’heure, c’est un peu blessant, mais l’oubli, complet, cesser un peu de ne penser qu’à écrire et faire des trucs, le hasard ou la chance, recommencer et réduire les fautes, relire et tenter de corriger le rythme, parler d’aujourd’hui, le jeune type qui se nommait Pateh Saballi, qui s’est jeté dans l’eau devant la gare, penser aux fondations de Moïse ce barrage mobile qui a permis à tant et tant de s’enrichir et à d’autres de se faire élire, quelque chose comme le dégoût
partir, ça changerait quoi ? il y avait dans l’air quelque chose de doux, hier en se promenant, j’avais dans la poche ce livre sur cette histoire de Venise (numéro 66 d’une collection nommée (en toute modestie, évidemment) « bibliothèque de l’évolution de l’humanité » – il y a des majuscules quelque part – plus tard, j’entendis dans le poste (je ne devrais plus l’écouter mais j’aime la musique aussi) le minuscule nano 2 dire qu’il parlait beaucoup avec le peuple, son peuple, envie de vomir, plus tard encore dans la rue, tout à coup, jouxtant ces piques que posent, pour empêcher les gens de s’asseoir, devant leur devanture les succursales de ces officines – il y en a une de Lyon, une autre de Paris, une générale et d’autres encore – cette image de quelqu’un un inconnu qui passe et le visage qu’il faut présenter de nos jours aux machines…
J’adore ces photomatons « légales » où il faut enlever ses lunettes (bonjour la ressemblance), ne pas sourire (en effet), être bien peigné et finalement ressembler à un portrait-robot que l’on devrait mettre à notre place.
Enfin, l’iPhone 8 s’est mis à la « reconnaissance faciale », la téléphonie mobile devient de plus en plus policière (même si on le savait déjà).
Canal grande : ici, canal petit, mais c’est toujours ça ! 🙂
et surtout ne pas sourire… sommes entrés dans un temps où ça devient obligatoire
il ne s’aimait peut-être pas le monsieur
@brigetoun : on ne peut pas savoir, ça…
@Dominique Hasselmann : si on a la barbe, interdit de la raser…