Quatorze neuf cinq cent soixante trois
Continuons à explorer les visages multiples de cette station ferroviaire,partie importante du Montparnasse-Monde (hier soir, une annonce m’apportait la possibilité de me trouver au cinquante sixième étage de la tour, en octobre si je ne m’abuse, j’attends confirmation mais je vais te dire, vraiment ces temps-ci comme tant d’autres, je fatigue et je ne parviens pas à sortir la tête de l’eau)
L’Employée aux écritures passait vers chez inno et les bureaux (trois étages côté départ) de la gare comme la façade y afférant sont en train d’être rénovés. On est allé voir ailleurs dans le temps : cette affaire-là ne fait que commencer : c’est en février 2009, et c’est du propre (ça doit avoir quelque chose comme une vingtaine d’années je suppose, cette construction)
le robot a capturé un pigeon, il est midi cinq, le sigle de la compagnie ferroviaire s’enorgueillit de défigurer la façade en question qui, on le voit est dans un état assez standard, deux ans plus tard
rien de plus, on a caché le sigle, on a caché l’heure (début d’après-midi) (il y a dans ces images inutiles et atemporelles quelque chose de l’ordre de l’addiction – je travaille aux lieux de trois films de Melville, il en est de même…) c’est égal, un mois plus tard, en juillet de la même année rebelote
mais j’aperçois plus la dégradation qui commence (au dessus de la deuxième fenêtre du troisième étage ( les blocs de je ne sais quel matériau noir se détachent par ligne continue, ou presque) ici c’est en juillet de la même année
puis de plus en plus (dix heures moins dix, il ne fait pas si beau à Montparnasse)
de mal en pis disons (il y a quelque chose dans ces immeubles qu’il faut »rénover » , une espèce de gâchis, une espèce d’usure accélérée qui dégoûte, un peu comme la grande maison, Beaubourg, qu’il a fallu refaire vingt ans après, comme ces folies qu’il y a au parc de la Villette qui ternissent, ces matériaux d’une qualité sans doute négligée, pour faire beau peut-être, comme la philharmonie construite il y a peu au parc aussi, on a le sentiment qu’elle s’en ira en morceaux, et que l’ego boursouflé de l’architecte n’en a aucunement cure… ) on est en 2015, au mois de juin et il n’est pas sept heures du matin… Puis ici, le dernier cliché
qui date de juin 2016 – voilà un an – où de très nombreuses barrettes ont chu, probablement sur quelques voyageurs malheureux ( l’immeuble appartient-il à cette société nationale – qui n’a vraiment plus cette qualité de service public, ce qu’on déplore évidemment – je ne sais, mais voilà qu’il se fait rhabiller…)
Pour la suite, on suivra chez l’Employée comment les choses avancent
J’aime comme vos images remettent les pendules à l’heure quand je ne fais que passer…
Dommage qu’en plus des visages, le « robot » ne floute pas certains bâtiments.
Quant à la Philharmonie, et devant son architecte (dont toutes les recommandations n’ont pas été suivies) on ne peut dire que : « Chapeau ! », surtout quand on a le plaisir d’écouter de la musique dans la grande salle magique.
un billet hier chez Martine Sonnet pour la réfection d’une façade de Montparnasse monde