Vingt huit huit cinq cent quarante cinq
la route d’une traite – pour fuir probablement – après avoir été voir cette vieille dame (le corps s’en va l’esprit reste, on se demande bien ce qu’on va devenir)
(il y a quand même la lune, là, en son croissant) (la lumière reste allumée, les fruits aux arbres et les fleurs aux odeurs subtiles) en même temps OSEF complètement, de l’avenir vu qu’on le construit, jour après jour, et qu’on n’y a guère de prise (je me demande quelle est l’idée (puérile, un peu comme lorsque les militaires intitulent leurs guerres à lak) de prénommer les ouragans – bientôt, il n’y aura plus assez de prénoms pour les identifier j’imagine) reçu ça par la poste
Deux jours après ma mort,
je le sais bien,
je partirai…
Sur la mer dure et douce
je passerai,
tel un vent léger
que les vagues repoussent
loin vers l’haleine des vergers,
… vers ces montagnes,
ces djebels
qui craquent encore
contre le temps.
Je ne sais pas qui l’a pondu (si on me demande, je dis Albert Camus – encore qu’il ait eu la foi chevillée, lui le footeux – mais il est sans doute dédié à O.)
(on me reprend si on sait) la campagne et trois fois de suite les dix-huit lustres anniversaires, charmants d’ailleurs, peu importe, le temps passe, les orages restent. Aujourd’hui, déménagement, inscriptions, photocopies, tout le kit… Encore heureux, il ne pleut pas (la dernière photo B2TS du quai, le combiné bleu et la combinaison verte)
en dvd « the Aviator » (Martin Scorcese, 2004) trois heures moins le quart romançant la vie d’Howard Hughes (nabab, tycoon, et autre…) (on en est à 96 minutes, la suite, ce soir ?) (ça fait trop, mais Cate Blanchett en Katarine Hepburn est magnifique, comme de juste – on retient le trait de dialogue de HH à KH qui vient de lui annoncer qu’elle le quitte pour Spencer « tu n’es après tout qu’une star de ciné !« )
je ne sais pas (comme toujours ou presque) mais j’aime
Ce Scorcese, aussi à l’aise dans le presque faux « biopic » que dans le quasiment vrai film de gang(ster)…