Huit neuf dix onze juillet / cent trente quatre (an II)
(on est parti en province, en région, en Normandie, du coup on a manqué le numéro 2000 de Dreamland – mais il était là, assis dans son fauteuil à regarder la course des nuages – on a lu « Little bird » (Craig Johnson, 2013 je crois pour la trad chez Gallmeister) on a fait du jardinage (?) du rangement, les vieux sacs de la maison brûlés, on a assisté au 90 piges d’Henri, toujours bon pied bon oeil – les quelques larmes au discours, le repas à vingt, l’apéritif chez le cousin, le café dans la cour, enfin tout le kit
ici la lune qui se lève sur le toit (en amorce, bord cadre en bas) de la petite maison (des choses à faire, mais sans argent… ?) on a vu en dvd « 9 mois ferme » (Albert Dupontel, ) une comédie enlevée (on s’est bien marré vraiment, et la juge (incarnée par Sandrine Kiberlain, en très grande forme) a de ces soubresauts); et « Lost in translation » (Sofia Coppola, 2003) comédie semblable (en genre) mais moins drôle (la culture est quelque chose qui se partage difficilement, quoi qu’on en dise), le matin même voilà qu’on allait chercher le pain
(le papparazzo, toujours à l’affût du chaland qui passe) lors du repas, ou vers la suite un abruti lançait à Henri « alors tu as fait mieux que Simone Veil » et de rire (sans doute est-ce le beauf de service) grassement comme on sait si bien le faire au parti de l’ordure borgne et de son ignoble progéniture, j’avais l’avant veille, trouvé à la devanture de ce magasin de presse nommé « Fée Carabine » et volé cette image des unes en vitrine
une femme magnifique qu’on flanquera au Panthéon avec son mari (ah les couples du Panthéon quand il s’agit d’honorer une femme, comme c’est reluisant, et au fronton de ce monument cette formule « aux grands hommes la patrie reconnaissante » : genrée, non ?) peu importe, avançons, au déjeuner avec A. en passant devant un jeune peintre australien attablé au café, cette image
de la grande maison, côté rue du Renard : qu’il soit ici remercié de son sourire, bienvenue en France, et à Paris (deux semaines de boulot puis ce seront les vacances) et au cinéma « Ce qui nous lie » (Cedric Klapisch, 2017) (une comédie, encore) illustration assez (probablement trop) longue de la maxime « je suis fier d’être bourguignon » (je blâââgue… le film est bien – mais un peu long quand même)
considérant qu’il n’y aurait pas de grands hommes sans que les femmes (ou une femme) soit à la base…. m’en moque un peu de cette mise en exergue des hommes (simplement le masculin est neutre)
Le Dupontel, je l’avais vu au ciné – mais il n’arrive quand même pas à la cheville du film de l’adorable fille de Coppola…
Oui, seul Depardieu ici ose se mesurer à Simone Veil (il est vrai qu’il a souffert, lui aussi).