Six six cent huit (an II)
(les « fuites » sur les futures ordonnances de modification de la loi (scélérate) dite « travail » indiquent nettement le caractère patronale des options (on n’en avait jamais douté) – l’an II de la lutte continue donc, je crois, par un appel à manifester devant l’assemblée nationale le dix neuf juin vers 18h) (un chanson tube fait « c’était l’dégoût/ldégoût d’quoi j’sais pas mais l’dégoût »: cette nausée qui s’empare de quiconque a quelque réflexion quand il entend éructer le chef du mouvement des entreprises de France) revenus à beaubourg pour l’expo photo Walker Evans ce lundi (trop de monde, trop de photos, trop de « vernaculaire »(bis) – ça veut dire « qui appartient au pays » du latin vernaculus indigène (le gargarisme de ce mot intime de fuir, comme les gens en bermuda basketts ou sandales hommes barbus lunettés de soleil etc.)) des images magnifiques (pourtant) pour une exposition standard
où le visiteur fait figure de cobaye de laboratoire (c’est beaubourg qui veut ça, je suppose) une image que j’ai retenue (j’apprécie particulièrement la mise du type) puis une autre
ici son cartel (une ville située au sud ouest de la Nouvelle Orléans) et la carte postale de référence (désolé pour le point)
ainsi que la photo (magnifique et vernaculaire) afférente (plus tardive sans plus aucun doute)
qui donc date de 82 ans. Ni une ni deux, je suis allé voir sur gsw si je pouvais retrouver le point de vue : les choses changent, je n’ai retrouvé que
le pont du chemin de fer a été doublé (si j’ai bien compris, sans doute même triplé): du premier (route 90, rue principale de Morgan City, ouverture 1975) qui se nomme le « E.J Lionel Grizzaffi bridge »
) on voit le second
mais on ne peut le concevoir que posé dessus (la voie se nomme Brashear avenue qui est l’ancien non -Brashear city- que portait la ville avant l’arrivée du « magnat du rail et de bateau à vapeur » ((c)wiki) Charles Morgan qui lui donna son nom en 1860 si j’ai bien lu)
de plus près le Long Allen Bridge et le nom de son constructeur (il n’y est pas mentionné de date, mais j’ai bien l’impression qu’il s’agit là du même que celui qu’on aperçoit sur la photo de Walker Evans – ouverture de ce pont en 1933 cependant).
Il se peut que je m’imagine que le type en chapeau soit ce Charles Morgan réincarné (son portrait date des années 40 du siècle dernier, il me semble).
Au ciné 104 (6 euros la place, trois salles magnifiques avec des places réservées pour handicapés) de Pantin « Les fantômes d’Ismaël » (Arnaud Desplechins, 2017) du vraiment beau cinéma (pour l’histoire, elle est ce qu’elle est : made by Desplechins) des plans magnifiques et des idées d’apparition très attachantes (je suis moins sûr pour la danse à Carlotta (Marion Cotillard) et les scènes de lit, mais) Sylvia (Charlotte Gainsbourg) est parfaitement incarnée; Ismaël fait de l’Amalric, Yvan (le frère du précédent) a droit aux sourires fréquents (wtf?) de Louis Garrel – il est mieux quand il sourit – et Arielle -Alba Rorhwacher, si espiègle – tous les acteurs sont dirigés formidablement – on pense tellement à Billy Wilder ou Ernst Lubitsch – mention spéciale pour le producteur Zwy (Hippolyte Girardot qu’on est content de revoir) et pour Bloom (le père de Sylvia, Laszlo Szabo). Coup de bol (?) sans le vouloir à la séance de 6 et demi on donnait la version longue (145 minutes) (un peu longue, en effet) (on a droit à une citation d’un des séminaires – le 6 peut-être bien – de Jacques Lacan)
J’asq 38. le discours de Bob Dylan prix nobel de littérature a été envoyé à l’académie le 4 juin 2017 (127 023 vues) (add. ce nombre était de 4 heures, ce matin; à 11h : 217 393 vues) (18h15 : 290 762) (le 7/6/17 5h45 : 479 542).
J’asq 39. HMQE2 (« que Dieu la sauve ») a reçu le président kazakh et sa fille lors d’un dîner à Buckingham palace, et j’ai aimé la photo (4 novembre 2015) (SAS y fait quand même figure de petite chose (et son port de reine, elle en fait quoi, on peut savoir ?), son mari quant à lui porte assez beau; le rose du tailleur de Dariga Nazarbïev y est légèrement insultant, mais on passe hein – son père, qui a été posé là par Gorbatchev, se prénomme Noursoultan et tape je crois bien les 76; on parle de sa fille pour lui succéder)
vous suivre c’est avoir toujours des surprises (et des moments où je me dis j’aurais voulu trouver ces mots comme pour Beaubourg)
La différence entre Walker Evans et le robot : l’un s’intéresse aux humains et aux paysages (il voit dans la figure de quelqu’un des ravins, des canyons, des dépressions, des rivières…) et ne les trafique pas. L’autre pense que les humains sont des têtes d’œufs brouillés dans des paysages de carton-pâte.
J’aime bien t’énerver !
@brigetoun : trop gentille…
@Dominique Hasselmann : tu prêtes sans doute beaucoup trop au robot – il ne fait rien qu’enregistrer; ensuite on passe le bazar à la moulinette qui ne reconnaît (presque) rien et qui y va à la louche (quant au trafic, comme tu penses bien, tout le monde le pratique évidemment (la photo en est un, premièrement, de trafic, et d’abord). Merci de passer en tout les cas…