Vingt trois 23 trois cent quatre vingt huit 388
(je reste sans courage, j’ai trois jours de travail qui s’annoncent, une lettre à rédiger, des montages son à faire, des envies de fuir et des rendez-vous à prendre et honorer; je regarde les dates du salon du livre qui s’approchent je n’irai sans doute pas, il y a V. ce jeune homme de vingt et quelques années qui s’est vu attaquer par un virus, ces choses qui s’exécutent à Londres – le pont, le parlement, les morts – comme si de rien n’était les candidats
je suis parti voir mon pote D. à A. après avoir produit les tris demandés en réu, j’ai reçu quelques messages (si quelqu’un reconnaît cette femme qui consulte son téléphone et qui a disparu depuis plusieurs mois ou années du radar de ses proches, elle ne répond plus elle s’est fondue dans les voyageurs elle tombe dans la photo et au loin stationnent les trains à grande vitesse), on a mangé pizza côtes de blaye (merci), on a parlé photographies, je suis revenu un peu gris
il y avait au fond de l’image cette brûlerie de déchets
plein nord sur le pont de Gennevilliers (je n’ai pas vérifié s’il s’agissait de lui réellement) (non c’est celui de Clichy)(les cheminées appartiennent au TIRU traitement industriel des résidus urbains, filiale d’électricité de France – le site indique (j’adore ça) :
TIRU possède 600 années d’expérience cumulées dans l’exploitation d’unités de traitement.
on se dit putain, six siècles cumulés, la vache…!) (quelle saloperie que cette communication d’entreprise – corporate) (pourquoi pas six mille et le nombre de tonnes de recyclés et le volume de vapeur rejetée et le reste encore, des chiffres qui ne signifient que l’ordure…)
(travelling recadré) le métro est entré sous terre, changement place de C. puis descente à la C. pour marcher et suivre la rue Louis B. jusqu’à la station du même, là on s’en prenait à l’épave
on verra ce qu’il en reste tout à l’heure.
J’asq 18. Gena Rowlands est toujours parmi nous et qu’elle (deux oscars meilleure actrice quand même) a (avec Johnny) enfanté trois individus -Nick, Alexandra, Zoe – qui tous les trois oeuvrent aux images animées.
En tout cas, dans ces lointains endroits où je passais un peu gris encore un peu de ce jaune d’or qui bientôt s’en ira épaissir les réminiscences de ce printemps gros d’un avenir tellement incertain
(forsythia en spéciale dédicace à Martine S. employée aux écritures – tu chômes ou quoi ? – et Brigitte C. -paumée carcasse et aussi amitiés – ainsi qu’à l’étudiant en ciné V. pour un rétablissement s’il se peut prompt et complet)
merci pour le petit signe dans ce printemps gros d’un avenir tellement incertain
les ponts, les déchets, les attentats, les maladies : l’ordinaire, quoi !