Quinze seize trois cent vingt et un vingt deux
(impossible de dormir : ce sont les soucis) ( il paraît qu’il va faire froid, les murs de la maison brûlée sont de nouveau blanc, on les peints, on fait vivre, on réintègre) j’écris cette affaire de boulevard Alsace-Lorraine et Beauvillé et retour c’est pour bientôt (pas été au greffe, misère j’ai oublié j’y vais ce matin) ici une image au zoom dédicacée au Chasse-Clou et à son message d’hier
il m’avait semblé y voir une femme (mais à la réflexion, on ne détermine pas trop le genre de l’individu aux commandes de ce train – jaune pour aller en Angleterre -j’espère que sa très gracieuse majesté va mieux – pourpre pour le nord et l’est
cependant ici on voit bien qu’il s’agit d’un homme…)
On a tenté d’aller voir au Jeu de Paume cette exposition « Soulèvements » mais trop de monde sous pluie s’étalait autour de l’établissement (on l’aura manquée) on a décidé d’aller à la très grande bibliothèque (il pleuvait, grésils et compagnie, les planches, les aciers ou quelque chose, glissades, l’entrée si loin de tout au fond du trou, les immeubles alentour – on ne croit pas qu’il puisse exister de telles horreurs, mais si – le vent dans l’avenue, puis les moquettes dans les oranges) neuf euros l’entrée pour une exposition de photos recyclées dont celle-ci
photomaton de Mel Ferrer (le mari de la dame) Audrey Hepburn et Truman Capote (un ami de la dame qui va écrire « Petit déjeuner chez Tiffany« , paru en 1958, mais plus pour Marilyn Monroe – en français « Diamants sur canapé » (Blake Edwards, 1961) une merveille – Audrey Hepburn y est juste magique – robe Givenchy, musique Henri Mancini…) (sans doute se sont-ils un peu amusés – regardez à droite !! – dans cet appareil dont on voit dans l’exposition un exemplaire grandeur nature – ne pas toucher le truc est sous alarme – l’intelligence aurait été de permettre aux publics de se tirer le portrait, comme on dit – on ne peut pas demander ce type d’idée ici) (des images du film « Funny face » – soit « Drôle de frimousse » version française – galéjade comédie musicale de Stanley Donnen (1957) qui retrace la vie (romancée hollywood) du photographe interprété par Fred Astaire) et celle-ci de Jean Renoir
(le réalisateur nous devient presque sympathique – mais on l’aime quand même) toutes images réalisées par Richard Avedon (exposition qui lui rend un hommage national – mais on peut avoir des sous-titres du film en anglais ? ah non, ce n’est pas le genre de la maison) (sans doute qu’à ce prix-là, on se doit de comprendre l’anglais) on sort, le jardin suspendu et ses arbres, pins parasols de préférence tenus en laisse, on ne sentira pas ces parfums (merci qui ?) l’immensité du lieu qui pèse trop lourdement à nos épaules, on s’en est allés (ascenseur, glissades pluies et grésils et immeubles noirs angles aigus ou habillages de façade tellement représentatifs de ce contemporain fait de performances, d’agressions, de compétitions et de guerres de tous contre tous, une image de cet ici et maintenant capitaliste et libérale à pleurer ou vomir) ligne quatorze – Olympiades Saint-Lazare – sans chauffeur, automatique, imperméable à la grève et à l’humanité… bienvenue à Paris – mais quelques fleurs quand même
Merci pour la dédicace… mais pour l’expo « Soulèvements », j’ai pu la voir vendredi dernier, arrivé à 10h45, il n’y avait que deux personnes (ensuite petite giboulée et peu de monde à l’intérieur)…
La BnF, j’aime bien son aspect hors du monde… dans le style SF. Il est vrai que ses lattes de bois sont ultra-glissantes par temps de pluie !
Et Truman Capote, un sacré personnage (tu as dû voir le film « Capote » (Bennett Miller, 2005, avec le regretté Philip Seymour Hoffman)…
Vous êtes bien courageux d’aller dans un endroit pareil par un temps pareil…
oui, j’allais dire que grâce au Chasse Clou et à vous, nous les pauvres petits provinciaux nous avons un parfum des expositions à voir
@ L’employée aux écritures : c’est un peu disproportionné, je vous le concède, mais j’avais l’envie de voir un peu ce qui est exposé à la station du métro Jaurès… j’en suis (certes)pour mes frais…
@ brigetoun : je ne crois pas à cette distinction – vous n’êtes ni pauvres, ni petits : pour le reste, il s’agit de géographie… – c’est heureux que vous en profitiez, en tout cas je suis content d’en divulguer quelques aspects -comme l’ami DH je pense…