Neuf deux cent cinquante trois
Ce qu’il y a c’est qu’il faut continuer, et résister (l’élection d’un fantoche de plus, ça dégoûte, c’est vrai mais c’est la réalité) (pourrie, certes)
je suis passé vers la Chapelle, j’allais vers Clichy
(cette photo-ci est pour « Blow up » (Michelangelo Antonioni, 1966) : à la fenêtre, gauche cadre, elle porte un pull rouge) la gare passait devant l’objectif tout comme le métro d’en face
les trains allaient partir
on ne change pas (on ne change pas : on continue, on ne lâche rien, on continue)
(le truc aussi ici c’est qu’il va falloir aller acheter un lot de pinces à linge pour aller voter au deuxième tour)
(sans dèk je suis consterné)
(j’aime assez les graphs, tu vois) et attendant le métro au changement voilà que ce type (la cinquantaine, colleur d’affiches, je ne sais pas, il y a quelque chose dans le mouvement)
passe devant ce drôle de type (c’est peut-être un auto-portrait jte dirais) (ça doit être ça vu le cadre à gauche là je l’avais même pas vu)
(j’ai cherché : collection appartenant au b -celui de bnp les milliardaires là propriétaires du monde- son amant des années cinquante) (c’est un auto-portrait au fond noir de la couleur de cette peste incarnée par le peroxydé et par tant de ses admirateurs, type bénito, raciste, macho et tout ce qui s’ensuit : tu sais quoi, je repense à Altamont et à son service d’ordre, les trois k, je me remémore aussi Martin Luther King et tant et tant d’autres, et le prix Nobel de littérature) (on est encore blessé, à nouveau, entre les Anglais, les attentats les incendies, putain qu’est-ce que c’est que ce monde ? ce n’est que le nôtre…)