Dix huit deux cent soixante deux
Les nuits sont difficiles, mais il faut bien qu’on dorme
c’est dans la fatigue, on attend qu’un métro arrive
sous l’oeil innocent des photos, on le prend on s’en va, on avance sur le chemin du jour, rendez-vous de l’autre côté
du jardin (si on ôte l’espace, on trouve un acteur)
on force un peu le trait, un peu la chaleur dans les jaunes, un peu d’autres habitants de la planète
on partage les pelouses
et on partage les ciels
nous autres qui vivons dans le béton, le goudron, les miasmes des autos/camions/bus/chauffages et autres humeurs de robots, nous n’avons guère le choix de ce que nous respirons : ici est le jardin des sénateurs, élus par leurs pairs, et leur usine que leur offre la république – comme des émoluments qui ne sont pas chiches – il peut encore être parcouru par le peuple
en tout cas, il faut bien qu’on travaille
(merci pour le café, Employée, la photocopie et le titre « Marcher droit, tourner en rond » (Emmanuel Venet, chez Verdier) que je me suis offert plus tard, tris et corrections affirmés mais non encore commandés, à la librairie du 104, bruits musiques danses fureurs cinéma et autres joyeusetés, dans l’après midi) et rejoindre à pied sans autre photo sinon celle pour le notulographe
pour six heures des dragons cracheurs de feu
tout en pensant à Asli Erdogan (on n’enfermera pas sa voix, non) pour qui, à l’aiR Nu (deuxième carte postale), nous nous mobilisons (la lecture de 36 secondes -c’est vendredi, c’est sacré comme le poème express – et un appel : relayez, n’hésitez pas à nous écrire ici ou là)
Le ciel est jaune au-dessus des sénateurs (que l’on consulte parfois)…
@Dominique Hasselmann : sans doute un peu trop (merci pour la coquille) (le jaune du ciel, pas la consultation des sénateurs)
Merci Piero, pour le relais et, par ailleurs, le soutien
@Anne Savelli : le relais c’est le minimum syndical… le reste, c’est l’amitié… à bientôt